Un parc parisien interdit aux femmes !

undefined 27 mars 2024 undefined 14h20

Lucie Guerra

« Le parc n’est pas accessible aux femmes », annonce un vigile aux passant·es, à l’entrée d’un parc parisien. En guise de réponse : des mines surprises, des indignations, de la colère même parfois. « C’est une blague ? », « vous vous foutez de moi ? », « mais c’est quoi ces conneries ? », « c’est de la discrimination », scandent les femmes une à une.


Dénoncer l’oppression des femmes afghanes

Non, les parcs publics parisiens ne deviennent pas officiellement interdits aux femmes. Si une telle mesure peut paraître choquante en 2024, elle a été mise en place par Amnesty International pour sensibiliser à la situation des femmes en Afghanistan, où elles n’ont accès ni à l’école, ni aux salles de sports, ni encore aux parcs. « Pour un jour, nous avons fait vivre cette réalité à des passant·es à Paris », annonce l’organisation au début de sa vidéo filmée en caméra cachée.


Des mesures liberticides croissantes

« C’est effrayant », « ça me semble absurde », « c’est inenvisageable », « c’est impossible d’imaginer une chose pareille », affirment les passant·es lorsque la supercherie leur est révélée.

Impossible d’imaginer une chose pareille, pourtant, non loin de chez nous, une telle répression fait partie du quotidien des femmes afghanes. Depuis le retour des talibans au pouvoir le 15 août 2021, les droits des femmes ont considérablement été réduits : accès limité voire inexistant à la justice, exclusion de la vie publique, obligation d’avoir le visage couvert et de rester chez soi sauf en cas de nécessité…