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Les noms de femmes scientifiques bientôt inscrits sur la tour Eiffel

undefined undefined 26 mars 2025 undefined 12h00

undefined undefined 26 mars 2025 undefined 15h50

Flora Gendrault

L’initiative est « historique ». Ce ce sont pas nos mots, mais bien ceux d'Anne Hidalgo, maire de Paris, qui a annoncé ce mardi 25 mars le lancement d'un comité pour inscrire les noms de femmes scientifiques sur la tour Eiffel. De quoi rectifier une omission historique et se mettre à l’heure de l’égalité, alors que les noms de 72 illustres savants sont inscrits en lettres d’or sur le monument contre… 0 femmes.


Les femmes scientifiques, ces invisibles 

Lavoisier, Fresnel, Arago, Foucault… Lors de la construction de la tour Eiffel, de 1887 à 1889, il est décidé que le nom des savants ayant marqué le XIXe siècle serait inscrit en lettres d’or au premier étage de l’édifice. Une sorte de Panthéon scientifique symbolisant les espérances portées par le progrès, mais invisibilisant totalement les femmes ayant pourtant, elles aussi, largement contribué à faire avancer les sciences. 

« Dès 1889, des scientifiques comme Émilie du Châtelet, Sophie Germain ou Marie Joliot-Curie auraient mérité cet hommage voulu par Gustave Eiffel pour célébrer les hérauts des sciences et des techniques », écrit Jean-François Martins, président de la Société d’exploitation de la tour Eiffel (SETE), sur son compte Linkedin. 40 femmes scientifiques – mathématiciennes, astronomes, médecins, physiciennes… – auront ainsi bientôt leur nom au deuxième étage du monument. « Moins de noms égrenés que les hommes, mais plus haut ! », se justifie la Ville sur son site. Et si la typographie sera la même que pour les noms masculins, leur couleur sera d’argent et pas d’or. Il ne fallait tout de même pas trop en demander.


Des premières réunions au printemps 

Certains noms, listés par le président de la SETE ci-dessus, s’imposent d’eux-mêmes, comme une évidence, mais la liste complète des femmes sélectionnées ne sera pas connue tout de suite. Le comité scientifique, composé de représentants de l’État, de femmes scientifiques de renom, d’experts du patrimoine, d’historiens ou encore d’associations, se réunira au printemps pour choisir des profils représentant un maximum de domaines scientifiques.

Seule condition : rester dans les sciences "dures", fondées sur le calcul et l'observation, comme la chimie, la biologie ou les mathématiques, avec des applications industrielles, en écho à la volonté de Gustave Eiffel. Une attention toute particulière sera faite au respect du patrimoine, avec le travail, dans l’ombre, des étudiant·es de l’École nationale supérieure d’arts et métiers pour réaliser des prototypes.