metro-porte-lilas-ligen-11-brassens-mosaique-retir

Métro : cette station complètement défigurée pendant les travaux d’été

undefined undefined 13 août 2025 undefined 08h30

Clémence Varène

Elle était célèbre pour ses trois immenses fresques représentant le chanteur Georges Brassens accompagné de lilas. Depuis cet été cependant, la station Porte des Lilas, située sur la ligne 11, n’aura plus jamais le même visage, ni le même attrait. Et pour cause, dans le cadre de travaux d'étanchéité, les agents de la RATP ont retiré les différentes mosaïques, au grand dam de leur auteur, mais aussi de diverses associations de sauvegarde du patrimoine.


« Quand je vais chez la fleuriste, je n’achète que des lilas »

« Comm' j'étais, en quelque sorte
Amoureux de ces fleurs-là
Je suis entré par la porte
Par la porte des Lilas »

En 1957, Georges Brassens, poète de son état, chantait son amour pour les lilas. Quelques années plus tard, à la fin des années 80, l’artiste Michel L’Huillier décide de rendre hommage au chanteur à la pipe, à travers un triptyque unique installé directement au cœur de la station Porte des Lilas. Trois mosaïques visibles depuis le quai du métro en direction de Châtelet, qui ont malheureusement aujourd’hui disparu.

En effet, le 26 juillet dernier, afin de pouvoir refaire l'étanchéité des murs de la station, la RATP a choisi de retirer ces œuvres, et ce malgré les nombreuses protestations d’associations de sauvegarde du patrimoine, qui s’étaient manifestées en amont des travaux. Une pétition, lancée il y a un an, avait même récolté plus de 10 000 signatures, visiblement sans succès.


Un nouvel hommage à imaginer

Pour se dédouaner, la RATP déclare que le chantier était nécessaire, pour la sécurité des usagers, et ne pouvait se faire sans retirer les œuvres. Le collectif d’associations impliqué dans la bataille avait suggéré de récupérer les carreaux, de rénover les mosaïques et de les replacer, sans réponse de la part de la régie des transports parisiens. Pour pouvoir les retirer, les créations de Michel L’Huillier ont de toute façon dû être découpées, et donc détruites.

Cependant, face au scandale, la RATP se défend, en indiquant qu’une proposition a déjà été faite à l’artiste d’origine, mais également à une autre créatrice contemporaine, pour imaginer un nouvel hommage à Brassens au cœur de la station. La nouvelle œuvre devrait être positionnée à un endroit où elle serait visible par tous, tout en étant à l'abri des infiltrations, et donc de potentielles dégradations. Une décision qui devrait aider la régie à se départir de sa « Mauvaise Réputation »…