Dérèglement menstruel et vaccin contre le Covid : de nouvelles études ouvertes pour montrer un lien

undefined 20 juillet 2022 undefined 12h13

Lucy Bigard

Règles plus abondantes, douleurs, retard ou aménorrhée… nombreuses sont les personnes menstruées alertant sur la perturbation de leur cycle suite à une ou plusieurs doses du vaccin contre le Covid-19. Le compte Twitter Où est mon cycle ? recense notamment des centaines de témoignages. Les enquêtes et les études se multiplient et les premiers résultats commencent à apparaître. Une enquête menée en ligne sur près de 40 000 personnes vaccinées par l’Université de l'Illinois de la Washington University School of Medicine, et publiée dans la revue Science Advances confirme le lien de cause à effet entre l'inoculation du vaccin et le dérèglement du cycle des personnes. À l’origine de cette étude, Kathryn Clancy et Katharine Lee, deux chercheuses américaines ayant elles-mêmes noté des anomalies dans leurs cycles après une injection. L'étude précise ne pas remettre en cause l'efficacité du vaccin. Selon le New York Times, cette étude est la plus importante à ce jour. Notez toutefois que les résultats n'ont pas été comparés avec ceux d'un groupe témoin non vacciné.

Appel aux témoignages sur le site du Ministère de la Santé

Les autorités sanitaires françaises n’ont pas encore reconnu et établi officiellement de lien de cause à effet entre vaccination et dérèglement. L'Agence du médicament lance un appel pour recueillir des témoignages de femmes touchées par des troubles menstruels depuis leur vaccination contre le Covid-19. Elle les invite à déclarer leurs symptômes sur site du ministère de la Santé avec des renseignements « les plus détaillés possibles ».

Des perturbations hormonales qui restent inexpliquées

Jusqu'ici, l'Agence du médicament dit avoir reçu plus de 10 000 témoignages à ce sujet : 9 381 avec le vaccin Pfizer, et 1 557 avec le vaccin Moderna. Malgré le grand nombre de déclarations, l’Agence du médicament déclare que les données disponibles ne permettent pas encore à ce stade de décrire le mécanisme de survenue de ces troubles du cycle menstruel. L’agence rassure toutefois en précisant que les événements indésirables restent le plus souvent « non graves ». L’incertitude est donc encore très présente. On espère avoir des réponses claires et officielles prochainement. On vous tient au courant !