Après l’incendie mortel rue de Charonne, une enquête pour meurtre ouverte

undefined 9 avril 2024 undefined 12h48

Maria Sumalla

Dimanche 7 avril au soir, un incendie s’est déclaré au 146, rue de Charonne, dans le 11e. Trois personnes ont perdu la vie lors du drame : deux victimes retrouvées à l’intérieur du studio sinistré situé au 7e étage ; la troisième a succombé à une chute mortelle, après avoir tenté de fuir les flammes par la fenêtre. L’origine de l’incendie étant suspecte, la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris a saisi le dossier ce lundi et poursuit la piste criminelle. 


Des "explosions" entendues dès l’après-midi

Selon les informations du Parisien, la brigade criminelle enquêtait ce lundi pour « destruction par incendie ou moyen dangereux » et « homicides involontaires ». En effet, au lendemain des faits, les enquêteurs ont pu rassembler les témoignages du voisinage, qui ont déclaré avoir entendu des explosions dans la journée du dimanche. Une source policière du média a d’ailleurs indiqué que la première a été entendue dès 13h. L'hypothèse du gaz n'était donc pour l’heure pas écartée, même si le président du syndicat de la copropriété avait indiqué qu'il n'y avait pas de gaz dans l’immeuble. 


La piste du double homicide volontaire explorée 

Dans cet appartement de 35 m2, un premier corps a été retrouvé carbonisé, un deuxième en arrêt cardiorespiratoire. La troisième victime, elle, est morte par défenestration. Suite à l’autopsie, les enquêteurs ont déterminé que l'une des deux victimes retrouvées à l’intérieur de l’appartement incendié aurait reçu une balle dans le crâne, toujours selon les sources proches du Parisien. La piste du double homicide par balle est donc explorée et confirmée par le Parquet de Paris ce mardi 9 avril au matin. 

Pour l’heure, les deux victimes de l’incendie n’ont pas encore été identifiées. La personne défenestrée, elle, a été retrouvée avec plusieurs téléphones portables ainsi que son pass Navigo, ce qui a permis de confirmer son identité et de savoir qu’il était le locataire de l’appartement sinistré.