Le harceleur à la couronne est de retour dans le métro parisien

undefined 15 mai 2019 undefined 15h00

Morgane Espagnet

On vous avait déjà parlé de lui il y a quelques mois. Nommé Wilhelm S., l’homme avec une couronne Burger King et une pancarte "Kiss me, I’m the king" ("embrasse-moi, je suis le roi") harcèle les femmes dans le métro depuis plus de quatre ans. Après de nombreuses plaintes, le harceleur était finalement sous le coup d’une enquête. Le voilà de retour dans le métro…


Les voyageurs de la RATP dénonçaient régulièrement, et ce depuis plusieurs années, l’attitude d’un individu apparemment dangereux dans le métro parisien. Son mode opératoire ? Trouver une cible, lui bloquer le passage et l’embrasser de force dans les couloirs des transports en commun. Et il faut dire que l’homme de 26 ans a déjà une certaine notoriété sur Internet. Depuis 2016, il distribue des petites annonces dans le métro pour trouver une fille avec qui partager un déjeuner rémunéré. Le contenu évolue régulièrement mais le message reste toujours le même : « Jeune homme propose à une Princesse s’y connaissant en origamis (entre 18 et 30 ans) d’aller manger au restaurant. Par Princesse, comprendre une fille sympa, dispo de suite et bien habillée ». Des annonces choquantes que Claire, 32 ans, n’a pas hésité à dénoncer.


©Claire

Pourtant, le 9 janvier, une Parisienne appelle la mairie de Paris car elle pense reconnaître le harceleur à la couronne. Et pour cause, l’individu s’occupe de ses enfants lorsqu’ils sont à l’école… Le doute ne dure pas longtemps du côté de la mairie, l’homme est bien un animateur vacataire qui travaille depuis 2014 dans les 5e et 13e arrondissements de Paris. Il est enfin identifié. Quelques jours après, la Mairie de Paris met fin aux fonctions de Wilhelm S. et saisit le procureur de la République. L’homme encoure jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende. La sanction n’a pourtant pas arrêté le suspect qui visiblement se balade encore dans le métro parisien…

Depuis deux jours, les messages d’alerte ont repris sur Twitter : « Je l’ai croisé avant-hier, il me fait trop peur », « Si je le recroisais, j’aurais envie de lui en coller une ». Contacté, Wilhelm S. ne nous a pas répondu. Si vous êtes toutefois témoin ou victime d’agression sexuelle, vous pouvez contacter un des 5 300 agents de station, utiliser une borne d’appel présente sur les quais et dans certaines rames ou utiliser le numéro d’urgence 3117 pour les appels et le 31177 par SMS.