Au fil des ans, la place de la République s’est imposée comme un véritable lieu de rassemblement parisien. Chaque année, elle accueille des centaines et des centaines de manifestants qui se retrouvent autour d’une cause commune au pied de sa mythique statue. Seulement voilà, ces rendez-vous se font souvent au détriment du monument, devenu un véritable terrain de jeu pour les Parisiens mécontents. Face à cette situation, la Ville de Paris pourrait prendre des mesures drastiques.
Un rituel de soins intrusifs
Il n’est pas rare, les lundis matins, de voir les camions et les agents de propreté débarquer sur la place de la République et essayer d’enlever les traces du passage de diverses manifestations. Une étape de nettoyage qui a pour but principal de retirer les nombreux tags dont sont régulièrement recouverts la statue de la République et son socle à grands coups de jets d’eau.
La statue de la République, place de la République, au lendemain d’une manif pour la défense de la République.
— Claude Weill (@WeillClaude) July 1, 2024
Je ne m’y fais pas.
Je ne m’y ferai jamais pic.twitter.com/YlYbmGH7il
Mais, pour des soucis d’efficacité et de rapidité, la pression des robinets est parfois mal calculée, mettant en péril la conservation du monument. Cette « dégradation du patrimoine public » provoquée par les graffi tis énerve particulièrement Ariel Weil, maire de Paris Centre, qui espère bien pouvoir trouver une solution pérenne pour protéger ce symbole de la capitale, peu épargné par les affres du temps et les mouvements d’humeur des Parisiens.
Des solutions coûteuses
Face à ce problème, diverses solutions sont envisageables, comme par exemple l’utilisation de cataplasmes et de laser. Des alternatives de nettoyage qui permettraient de limiter les dégradations dues à la pression, mais aussi à l’utilisation de produits chimiques, qui abîment les pierres en profondeur. Seulement voilà, elles sont malheureusement beaucoup plus coûteuses que les techniques employées pour l’instant.
La colonne de Juillet, édifiée en mémoire des victimes des Trois Glorieuses de juillet 1830, est ouverte à la visite chaque week-end après +35 ans de fermeture au public.
— Guillaume Giraudon (@Guiguiii94) December 10, 2022
L’occasion de découvrir ses fondations, transformées en nécropole des révolutionnaires tombés en 1830 et 48. pic.twitter.com/9UhZP4SnPc
Pour contrer ces problématiques, l’édile du centre a donc évoqué la possible mise en place de grilles tout autour de la statue, comme on peut par exemple déjà en voir autour de la colonne de Juillet sur la place de la Bastille. Une solution extrême, mais efficace, qui pourrait être liée à la création d’un « jardin surélevé ». La maire espère profiter des prochains travaux d'étanchéité prévus par la RATP sur la place pour mener à bien son projet. Affaire à suivre…