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Grève des éboueurs : pourquoi le ramassage des ordures pose-t-il problème ?

undefined undefined 1 août 2025 undefined 12h00

undefined undefined 1 août 2025 undefined 16h15

Clémence Varène

© Hugo Dominguez / Le Bonbon

Pendant quelques jours cette semaine, vous l’avez peut-être remarqué, les poubelles se sont accumulées sur les trottoirs de plusieurs quartiers de la capitale. Une situation qui gêne aussi bien les touristes que les riverains. Mais alors, que se passe-t-il ?

Ce n’est pas la première fois que les éboueurs de la capitale se mettent en grève. On se souvient tous de la période intense que fut le mois de mars 2023, ou bien les menaces qui pesèrent sur les JO l’année dernière face à une nouvelle vague. Et une fois encore, en ce mois de juillet 2025, la collecte d'ordures de la capitale a été perturbée dans certains arrondissements. Une grève dont les revendications portent toujours sur les conditions de travail et la pénibilité, mais qui fait également suite à la suspension d'un conducteur de benne suite à un accident mortel impliquant un enfant. 


Plus de la moitié des arrondissements sous les déchets

Dans la capitale, le ramassage des ordures est confié à des entreprises privées dans certains arrondissements. Dans les autres, plus de la moitié, c’est la Mairie qui supervise la gestion des ordures. C’est dans ces derniers que la collecte n’est pas effectuée durant quelques jours, laissant des poubelles débordantes sur les trottoirs. Ont été touchés Paris Centre (plus spécifiquement le 2e), ainsi que les 5e, 6e, 8e, 9e, 12e, 14e, 16e, 17e et 20e arrondissements. Une liste longue comme le bras, qui pourrait être résumée autrement : il s’agit quasiment de l’intégralité de la Ville Lumière. Dont le surnom n’est plus si approprié aux yeux des touristes et des riverains. 


C’est du propre

Mais alors, des solutions sont-elles envisageables, pour éviter que la situation ne se reproduise encore et encore ? C’est là que se situe tout le débat, relancé à chaque nouvelle grève. Pour certains élus d'opposition, le fond du problème est simple : un système à deux vitesses qui ne permet pas de gérer le ramassage des déchets de manière uniforme. La plupart plaident pour l'emploi unique de sociétés privées, comme le groupe Union capitale, selon lequel cette solution permettrait « un service public de qualité, pérenne et équitable pour l’ensemble des Parisiens ». Seulement, voilà, l’utilisation de la régie municipale permet une meilleure gestion des coûts, mais aussi, semblerait-il, de meilleurs résultats. Ce qui ne paraît pas évident en ce moment. Quoi qu’il arrive, la grève de cette semaine, survenue en pleine saison touristique, a nécessité des mesures rapides, notamment pour des raisons sanitaires. La Mairie a indiqué avoir fait appel à des agents non-grévistes et des entreprises privées pour intervenir dans les zones les plus touchées. Et si l'ordre est pour l'instant revenu, le combat n’est pas terminé.