Le gouvernement annonce un "trimestre anti-inflation" dans les supermarchés

undefined 6 mars 2023 undefined 14h13

Flora Gendrault

L’inflation a été particulièrement haute en 2022 : +5,2% en moyenne selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). La dette publique, la guerre en Ukraine et la flambée des coûts des matières premières n’y sont pas pour rien, et le phénomène tend à se prolonger, et même à s’accroître, en 2023. Des solutions ont alors été recherchées par le gouvernement et les acteurs de la grande distribution pour soulager nos porte-monnaie. 


La mise en place d’un "trimestre anti-inflation"  

Face à l’abandon (provisoire) du projet de "panier anti-inflation" commun lancé en décembre 2022, plusieurs enseignes (Système U, Carrefour, Intermarché, Monoprix…) avaient annoncé individuellement le lancement d’une liste de produits définie pour lutter contre cette hausse des prix de l’alimentaire. Désormais, un accord a été trouvé : Bruno Le Maire déclarait ce matin qu’un "trimestre anti-inflation" avait finalement été décrété avec la grande distribution, d’un coût de « plusieurs centaines de millions d’euros ».


Des tensions récentes entre gouvernement et supermarchés 

Comme l’avait relayé Le Monde, les relations entre élus et grande distribution s’étaient pourtant tendues ces dernières semaines, en raison d’un texte adopté à l’Assemblée nationale le 18 janvier qui modifie l’équilibre des forces entre les supermarchés et les fournisseurs. La règle est la suivante : le supermarché voulant continuer à être livré doit accepter les tarifs et les conditions du fournisseur. Une mesure qui, même si elle est expérimentale, ne passe pas, en raison de ses possibles répercussions sur les prix dans les rayons. Face à cette opposition, particulièrement vive chez Leclerc, Bruno Le Maire avait alors estimé que le texte devait être « retravaillé », tandis que l’inflation atteignait 14,5% en février par rapport à l’année dernière.


Rendre les prix les plus bas possible 

Avec cet accord, les distributeurs se sont ainsi engagés à proposer certains produits, choisis librement, aux prix « les plus bas possible » jusqu’en juin. Les produits varieront d’une région à une autre, et seront reconnaissables grâce à un logo tricolore « trimestre anti-inflation ». Un chèque alimentaire devrait également être déployé dans les prochains mois pour les ménages les plus modestes