200 femmes et enfants filmés à leur insu par des mini-caméras dans les toilettes du BHV à Paris

undefined 7 avril 2023 undefined 16h28

Auriane Camus

Bien qu’on soit fan des caméras cachées de François l’Embrouille, celles dont nous allons vous parler maintenant sont d’un tout autre genre. Mardi 4 avril, un ingénieur de la société Thalès a été interpellé à son domicile et placé en garde à vue pour des faits d'"atteinte à l’intimité de la vie privée par captation d’images à caractère sexuel"Selon Europe 1, il est soupçonné d’avoir installé des mini-caméras dans les toilettes pour femmes du restaurant Eataly, situé au BHV, dans le 4e. Il aurait ainsi filmé près de 200 femmes et enfants à leur insu.


Des caméras cachées dans de faux détecteurs de fumée

Sur les réseaux sociaux, de nombreuses vidéos montrent aux voyageurs comment vérifier s’ils n’ont pas de caméras cachées dans leur Airbnb ou dans leur chambre d’hôtel. Car si le progrès technologique a de nombreux avantages, il est aussi responsable de nombreuses intrusions dans l’intimité des individus, notamment avec l’invention de mini-caméras, facilement dissimulables derrière un miroir, dans un réveil ou sur un téléviseur. Vérifier la présence ou non de ces objets est ainsi devenu un réflexe pour de nombreuses personnes en voyage.

On ne s’imagine cependant pas que le danger puisse être ailleurs, comme par exemple dans les toilettes d’un restaurant. C’est pourtant ce qui s’est passé chez Eataly, la cantine italienne dont l’une des adresses est située au sein du BHV. Les mini-caméras ont été découvertes dans de faux détecteurs de fumée, par une femme visitant les lieux le 8 février dernier.


Un ingénieur de Thalès mis en cause

Grâce à des investigations techniques réalisées sur le réseau Internet utilisé pour les enregistrements, les enquêteurs ont pu retrouver le suspect, interpellé à son domicile ce mardi. Mais ces dernières ont également révélé des faits antérieurs. Le suspect avait en effet installé d’autres caméras dans les toilettes d’un McDonald’s de Montparnasse, en août 2020. De con côté, la direction de Thalès assure que les faits « relèvent d’un comportement individuel du collaborateur, sans aucun lien avec l’entreprise », et qu’elle apporte « sa pleine coopération à l’enquête en cours et étudie l’opportunité de porter plainte ».