Égalité femmes/hommes : des entreprises sanctionnées pour la première fois

undefined 7 mars 2022 undefined 12h20

Maria Sumalla

Est-ce qu’on avance enfin dans l’égalité de genre au travail ? Il y a quelques jours, Oxfam France révélait le bilan déceptif du quinquennat d’Emmanuel Macron : seulement 0,25% du budget de l’État est dédié à l’égalité femmes/hommes, deux tiers des ministres sont des hommes, et le ministère des droits des femmes pas mené à bout (on se contente d’un Secrétariat d’État)... Alors qu’il présentait cette question comme primordiale lors des élections en 2017, on se dit que les choses n’évoluent pas vraiment. 

Vient alors l’index des entreprises réalisé chaque année. Chaque entreprise de plus de 50 salariés doit calculer et publier l’index de l’égalité professionnelle. Très bien. Et si les résultats ne sont pas ouf, on fait quoi ? Voilà la bonne nouvelle : pour la première fois, il y aura des sanctions ! Et oui, l’index a révélé tout de même 16 entreprises qui ne respectent pas grand chose. Les écarts salariaux entre femmes et hommes sont importants, et ce pour la quatrième année consécutive. 

16 mauvais élèves… 

Comment définit-t-on si une entreprise passe, ou non, l’égalité de genre au travail ? Une note sur 100 est établie, et pour cela, chaque entreprise doit répondre à différentes questions sur quelques thèmes principaux : l’écart de rémunération, d’augmentations annuelles, des promotions, des augmentations au retour de congé matérnité et la part des femmes dans les dix plus gros salaires. Lorsqu’une entreprise à une note inférieure à 75, on attend d’elles une remise à niveau en maximum trois ans. Un échec pour 16 entreprises cette année. 11 n’ayant pas répondu à l’index pourraient être sanctionnés à leur tour, des sanctions pouvant aller jusqu’à 1% de la masse salariale.

Un échec pour certains et une réussite pour d’autres : 307 entreprises peuvent se réjouir d’une note de 100 sur 100. Une bonne nouvelle déguisée d’une triste réalité, puisque le chiffre est en baisse (330 l’année d'avant). Que vont changer ces nouvelles élections présidentielles ?