En matière de pollution, le déni est parfois confortable : a-t-on vraiment envie de savoir que nous respirons tous les jours de nombreuses particules fines nocives pour notre santé, notamment lorsque nous descendons dans les bouches de métro ? Avant, les mesures du taux de particules dans l’air étaient difficiles à obtenir. Désormais, le sujet fait de plus en plus l’actualité, les associations et médias s’en saisissent, et dans le cadre d’un documentaire de la série « Vert de rage » diffusé sur France 5, FranceInfo a dévoilé une carte détaillée de toutes les stations du réseau parisien selon leurs niveaux de particules fines. Ces taux seraient jusqu’à 19 fois plus élevés que le seuil recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Comme le souligne le site d’information, un écart de 1 à 100 a également été constaté d'une station ou d'une ligne à l’autre.
ENQUÊTE FRANCE TV. Pollution dans le métro parisien : découvrez les mesures inédites de la qualité de l'air dans votre stationhttps://t.co/Z7pJAJ9oF0
— franceinfo (@franceinfo) May 22, 2023
L’Est de la ville plus touché par la pollution
Direction le site de FranceInfo pour découvrir la cartographie du métro parisien : cette dernière montre que l’Est de la ville est plus touché par la pollution. À l’échelle des lignes dans leur ensemble, la 5 est en moyenne la plus surpolluée. Viennent ensuite le RER A et la ligne 9. Les stations Breguet-Sabin, La Défense, Pont de Neuilly ou encore Malakoff-Porte de Vanves sont, selon l’étude, parmi les plus polluées du réseau.
La RATP visée par une enquête
Depuis 2021, la RATP fait l’objet d’une plainte pour « mise en danger d’autrui » et « tromperie sur une prestation de service entraînant un danger pour la santé de l’homme », déposée par l’association Respire.
Selon une étude de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (Anses), la pollution dans le métro est « en moyenne trois fois plus élevée que dans l’air extérieur urbain ». La raison : le frottement des roues sur les voies lors du freinage, et les poussières remises en suspension à chaque passage de rame.
L’entreprise, elle, explique « faire d’une priorité la qualité de l’air », et « s’engager depuis plus de 20 ans pour l’améliorer dans ses espaces ». L’Office Central de Lutte contre les Atteintes à l’Environnement et à la Santé Publique (OCLAESP) s’est vue confier l’enquête préliminaire par le parquet de Paris en février 2023.