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Le coliving, nouvel ennemi de la ville de Paris

undefined undefined 9 octobre 2025 undefined 13h00

Lucie Guerra

Après s’être attaquée aux Airbnbs, la ville de Paris actionne un nouveau levier pour tenter de pallier une crise du logement toujours plus grande dans la capitale. L’ennemi actuel ? Le coliving. Le concept de ce type d’hébergement est de louer une chambre au sein d’un appartement ou d’une maison, et de partager les espaces communs. S’il s’apparente à une sorte de grande colocation, le coliving pose un problème majeur : les prix des loyers sont très souvent démesurés et contournent les règles d’encadrement des loyers. « Comme la ville a serré la vis sur Airbnb, certains se sont rabattus sur le coliving qui permet une rentabilité très forte », déclare Ian Brossat, président du groupe communiste et sénateur.


Une opposition affirmée de la part de la ville de Paris

« Paris dit stop au coliving », tel est le nouveau slogan scandé par la capitale. Mercredi 8 octobre 2025, lors du Conseil de Paris, le sujet du coliving était au centre des discussions. Ian Brossat, dénonçait notamment un système « qui permettait de contourner l’encadrement des loyers et de louer des chambres de 13 m2 à 1500 € ». Pour tenter de lutter contre ce fléau qui s'étend de manière exponentielle, il a été décidé que la ville de Paris exprimera son refus quant à la création de tout nouveau projet de coliving de la part de promoteurs immobiliers.


Des loyers allant « jusqu'à 1850 € » pour une chambre

Barbara Gomes, élue de Paris en charge de l’encadrement des loyers à la mairie, a notamment indiqué la présence de 7500 lits en coliving dans toute l’Île-de-France, tandis que 6800 projets sont en cours à Paris. « Des chambres de 20 m2 pouvant être louées jusqu’à 1850 € », précise-t-elle. Un prix soi-disant justifié par une prestation de services plus élevée. Or, « il suffit de mettre trois rameurs de sport dans une salle commune pour appliquer un complément de loyer qui échappe à l’encadrement », ajoute-t-elle.