Clap de fin pour Autolib\'

undefined 18 juin 2018 undefined 14h42

Manon Merrien-Joly

Chute inattendue pour ceux qui ont suivi l'épisode précédent de la grande pièce Amour, gloire et transports à Paris. Suite au conflit entre Vincent Bolloré et le Syndicat Mixte Autolib’ Vélib’ Métropole (à qui il réclame 233 millions d'euros pour combler le déficit de l'entreprise), ce dernier a annoncé la rupture de ses relations avec l'industriel breton. 

Une addition salée à l'origine de la séparation des deux entités donc : le Syndicat Autolib' Métropole proposera jeudi 21 juin prochain aux 98 communes qui proposent le service (dont Paris) de résilier le contrat conclu avec le groupe Bolloré pour ce dispositif.

Utilisateurs, rassurez-vous le service ne calera pas subitement et ne devrait pas s'arrêter du jour au lendemain. C'est en tout cas ce qu'espère Autolib' Métropole, appellant Bolloré "à sa responsabilité pour prévoir une transition acceptable"... Votre proche destin à quatre roues dépend donc pour l'instant de la bonne volonté de l'industriel. 

Et après ? Catherine Baratti-Elbaz, présidente du Syndicat Autolib' Métropole envisage un système cette fois alimenté par plusieurs acteurs qui proposeront "des solutions complémentaires. Pour des trajets intramuros, pour des trajets petite couronne - Paris, pour des locations longue durée quand on veut partir en week-end, etc."

Une des options abordées ce lundi à la mairie de Paris avec différents acteurs de l'autopartage, le "free floating" ou systèmes sans station. Leur principal avantage ? Ils ne nécessitent aucun investissement public. 

Autolib', un dispositif qui disparait pour mieux revenir ?