Enfer et damnation ! Le budget participatif, comme son nom l’indique, est ouvert à tous. Tout un chacun peut soumettre son projet pour améliorer la capitale puis voter pour celui qui l’anime le plus. Bien sûr, comme à chaque évènement collaboratif, des petits malins (trolls pour les initiés) s’amusent à à proposer des projets délirants voire carrément WTF, comme par exemple, l’idée de raser le Sacré-Cœur...
Pour l’instant, l’heure est à la soumission et non aux votes qui auront lieu en septembre. Pourtant, ce projet fou d’éradication du monument montmartrois est celui qui a le plus de likes sur le site officiel du Budget Participatif. « Rappelons que Zola (entre autres) s’érigea contre cette construction obscurantiste » se souvient par exemple "Roum", un internaute, dans les commentaires.

Quant à l’instigateur du projet, qui signe "Nathalie Lemel", militante féministe de la Commune, il voit le monument comme « une verrue versaillaise qui insulte la mémoire de La Commune de Paris ». « Le projet consiste en la démolition totale de la basilique lors d'une grande fête populaire. »
Alors au Bonbon on signe volontiers pour la grande fête mais certainement pas pour la démolition d’un de nos monuments préférés de Paris. Peu importe qu’il soit vu comme un symbole de répression de la Commune. A ce propos, rappelons d'ailleurs que le projet du "vœu national" est antérieur à la Commune.

Malgré cette provocation, on va pouvoir oublier le projet aussi vite qu’il est apparu puisque Pauline Véron, adjointe à la maire de Paris chargée de la démocratie locale, contactée par franceinfo, est formelle : « Manifestement, ce projet est non recevable et ne fera pas partie des projets pour lesquels les Parisiens pourront voter en septembre », explique-t-elle. Pour la simple et bonne raison que « le Sacré-Cœur n’appartient pas à la Ville de Paris et il s’agit d’un monument classé historique ».
