Il y a quelques années encore, l’avenue du Général Leclerc, qui relie la place Denfert-Rochereau à la porte d’Orléans, était célébrée pour son caractère commerçant, accessible, et vivant. Pourtant, depuis quelques mois maintenant, il ne fait plus rêver personne. Ses boutiques ferment leurs portes les unes après les autres, laissant derrière elles des espaces vides – certains depuis plus de 5 ans. Un phénomène qui impacte aussi bien les commerçants que les riverains.
Une avenue qui a triste mine
Selon Thierry Véron, président de la Fédération des associations des commerçants et des artisans de Paris (Facap), ainsi que de l’Association des commerçants et artisans de l’avenue du Général-Leclerc, c’est en 2020 que tout bascule pour cet axe emblématique du sud de la capitale. À cette époque, le garage Peugeot-Citroën ferme ses portes. Et 5 ans plus tard, personne n’a repris les quelque 5 700 m² du lieu.
Fermeture d'un restaurant parisien étoilé Michelin de Stéphane Manigold deux ans après son ouverture. Fermeture du Paris Orléans, des boutiques de mode… Dans le XIVe, le déclin des commerces de l’avenue du Général-Leclerc. Quand comprends-ils que l'impôt tue notre économie ?
— Gerard PIERRE (@GerardPIER88593) December 1, 2025
Depuis, d’autres grandes enseignes ont suivi, comme les magasins Zara, Maje, Naf Naf, ou encore plus récemment le bistrot Paris Orléans, véritable institution de quartier contrainte de mettre la clef sous la porte du jour au lendemain. En 6 ans, l’avenue aurait ainsi perdu pas moins de 12% de son offre commerciale, soit une quinzaine de boutiques. Un cercle vicieux, puisque moins le quartier propose de commerces, moins il attire, et moins il attire, moins les commerces peuvent survivre faute de clients.
Des contraintes insurmontables
Et malheureusement, cette situation n’est pas propre au 14e. Ainsi, à l’échelle de la ville, on compte près de 11% de locaux vacants en rez-de-chaussée, contre à peine 9% en 2014. Derrière la plupart de ces fermetures se cache un phénomène simple : des loyers beaucoup trop élevés. Le patron du Paris Orléans, par exemple, devait s’acquitter de 210 000 euros par an, sans compter les charges ou la redevance pour la terrasse.
Fermeture du Paris Orléans, des boutiques de mode… Dans le XIVe, le déclin des commerces de l’avenue du Général-Leclerc
— Le Parisien | Paris (@LeParisien_75) December 1, 2025
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Certains élus de l’arrondissement pointent également du doigt un dans les habitudes de consommation des riverains. Face à cette transformation de l’image du quartier, ils sont nombreux à espérer la mise en place d’un encadrement des loyers, ainsi qu’un retour à un commerce de proximité accessible. En attendant, nombreux sont les commerçants du coin à se demander s’ils seront les prochains à devoir baisser le rideau…
