Un dépistage contre le cancer à faire chez soi

undefined 25 février 2019 undefined 12h34

Juliette Darmon Martinet

Le cancer du col de l’utérus concerne la partie basse et étroite de l’utérus. Cette maladie se développant sur la muqueuse du col est la 12e cause de cancer chez la femme et est diagnostiqué en moyenne à 51 ans. La cause principale est une infection persistante par un virus se transmettant par voie sexuelle. Le cancer du col de l’utérus est soit diagnostiqué à la suite d’une anomalie décelée par des prélèvement au niveau des liaisons lors d’un examen de dépistage, soit si des symptômes sont apparus. Récemment, un test à faire chez soi pourrait justement améliorer le dépistage. 

Selon une méta analyse parue dans le British Medical Journal, afin d’augmenter (et même de doubler) la participation au dépistage du cancer du col de l’utérus chez les femmes de plus de 30 ans n’ayant pas accès aux frottis, des autotests ont été créé. Une grande étude du test HPV par autoprélèvement a montré que ces tests HPV seraient quasiment aussi fiables que ceux effectués par un médecin. Rappelons que le dépistage du cancer du col de l’utérus a été généralisé fin janvier 2017 aux 17 millions de femmes âgées de 25 à 65 ans en France. Actuellement, le dépistage repose sur un frottis tous les trois ans dans cette tranche d’âge, mais 40% de ces femmes ne les effectueraient pas régulièrement. Lorsque le frottis est anormal, le test HPV est remboursé en France afin de faciliter la suite du diagnostic.

Le test est envoyé à domicile lorsqu’une femme ne répond pas à une invitation à effectuer un frottis à deux reprises, et cet autoprélèvement vaginal s’effectue à l’aide d’un simple écouvillon envoyé à un laboratoire. A la suite de ces auto test, 90% de ces femmes ont ensuite eu recours à un frottis pour vérifier la présence de cellules anormales. Mais il est important de savoir que le test du papillomavirus est considéré comme non « performant » avant 30 ans. «Effectuer un test HPV dans les années qui suivent le début de l’activité sexuelle exposerait à un résultat quasiment sûr d’être positif, alertant sur un risque possible de cancer» exprime Pr Jean Gondry, président de la Société française de coloscopie et de pathologie cervico-vaginale. Le système immunitaire élimine rapidement et entièrement la grande majorité de ces virus dans les mois à venir. C’est d’ailleurs pourquoi le dépistage par frottis est proposé à partir de 25ans, alors que certains cancers pourraient se développer avant cet âge, ils régresseraient ensuite spontanément.