Ce mercredi 23 septembre, Olivier Véran le ministre de la Santé a pris la parole pour annoncer de nouvelles mesures afin de limiter la pandémie. Alors que Paris a été placé en "état d’alerte renforcée", les autorités ont pris la décision d’imposer de nouvelles restrictions comme la fermeture obligatoire des bars avant 22h et ce dès le lundi 28 septembre. Une mesure « trop restrictive prise sans concertation », que dénonce Anne Hidalgo, la maire de Paris.
Il faut tout mettre en œuvre, dans une concertation totale, pour prévenir la recrudescence du #Covid19. Mais il est capital que les mesures soient proportionnées avec soin pour la vie sociale, le sport, la culture.
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) September 23, 2020
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Des mesures prises sans concertation
Ce jeudi matin, Anne Hidalgo s’est exprimée au Havre pour déplorer cette nouvelle mesure qu’elle ne juge pas pertinente : « La grande majorité de nos cafetiers et de nos restaurateurs ont vraiment fait des belles choses sur l'espace public et je veux aujourd'hui leur apporter tout mon soutien par rapport aux mesures très restrictives qui ont été prises, malheureusement sans concertation ». La maire de Paris explique avoir été prévenue par le ministre de la Santé Olivier Véran, une heure avant son intervention alors qu’elle avait donné son désaccord sur ces mesures. Des propos qui font écho à la colère des élus Marseillais, qui n’ont pas été consultés par l’exécutif. « Il n’y a eu aucune concertation », dénonce Samia Ghali, la deuxième adjointe, au micro de France Info. La deuxième adjointe se dit « très, très en colère » au sujet de la fermeture prochaine des bars et restaurants dans l’agglomération d’Aix-Marseille.
La colère du chef Etchebest
La Métropole Aix-Marseille-Provence et la Guadeloupe ont été classées en "alerte maximale" par le ministre de la Santé, hier soir, lors de sa dernière allocution. Une décision terrible qui semblent autant consterner les habitants que les restaurateurs. « Pourquoi on est montré du doigt ? On passe pour une profession dangereuse. On stigmatise notre profession, il faut arrêter [...] Là on est en train de se noyer et on nous enfonce la tête sous l’eau. Stop », a déploré le chef étoilé Philippe Etchebest à BFMTV. Ce dimanche déjà, il avait estimé qu’une nouvelle fermeture des bars et restaurant serait « un suicide ». Le chef a d’ailleurs rappelé les difficultés économiques auxquelles fait face la profession alors qu’il estime de son côté à 30% les pertes de capacité de son restaurant. « On nous a demandé d’appliquer des protocoles sanitaires drastiques, ce qui a été fait [...] Il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier. Ceux qui n’appliquent pas le protocole, qui ne sont pas réglo, il faut les sanctionner. Mais laissez travailler ceux qui font les choses dans les règles », a-t-il ajouté, avant d’appeler les syndicats à réagir à ces décisions et à s’unir pour « parler d’une même voix ».
Philippe Etchebest: "Ceux qui n'appliquent pas les protocoles, il faut les sanctionner" pic.twitter.com/8iviFXj0Vf
— BFMTV (@BFMTV) September 24, 2020