C’est le drame qui soulève les foules depuis plusieurs jours. Abattu lors d’un contrôle de police à Nanterre, ce mardi, la mort de Nahel, 17 ans, a suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux et dans les rues de la France entière. La mère du jeune homme appelle à une marche blanche en hommage à son fils, ce jeudi à 14h, devant la préfecture des Hauts-de-Seine, à Nanterre.
Une marche blanche organisée par la mère de Nahel
« Rendez-vous jeudi à la préfecture à 14h, marche blanche, venez tous. » Voici les mots partagés par Mounia dans une vidéo postée sur TikTok, avant d'ajouter : « C'est une révolte pour mon fils ». Si ce lieu a été choisi, ce n’est pas un hasard : la préfecture des Hauts-de-Seine se trouve en face de l'endroit où Nahel a été tué par le tir d’un policier ayant fait usage de son arme après un refus d’obtempérer. La victime est décédée peu de temps après avoir été atteinte, malgré l'intervention du Samu.
@ziken92mx Rdv là où il est mort allah y rahmo jeudi à 14h pour une marche blanche‼️ #justicepournael #bavurepoliciere #92 ♬ son original - KNZ🇲🇽🇩🇿
La mort du jeune homme a provoqué de graves tensions dans la nuit de mardi à mercredi et encore cette nuit, à Nanterre, mais également dans d’autres villes de la banlieue parisienne, comme à Bagnolet, Montreuil, Clamart ou encore à Sarcelles, et même à travers tout le pays.
« Justice pour Nahel »
Mardi soir, la mère de Naël avait déjà exprimé son désespoir et sa douleur dans une vidéo diffusée sur le compte Instagram de la militante Assa Traoré, venue rencontrer la femme dans la cité de Nanterre où elle vit : « Mon fils, c’était tout pour moi ». Mère d’un enfant unique, Mounia, en larmes, déclare : « J’ai perdu un enfant de 17 ans, j’étais toute seule avec lui, ils m’ont enlevé un bébé. C'était encore un enfant, il avait besoin de sa mère ».
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L'agent de police à l'origine du tir mortel a été placé en garde à vue pour "homicide volontaire". Le parquet de Nanterre a demandé sa mise en examen et son placement en détention provisoire ce jeudi matin. De son côté, Emmanuel Macron a dénoncé des violences urbaines « injustifiables ». Le président de la République appelle « au recueillement » et « au respect » dans le cadre de la marche blanche organisée ce jeudi devant le préfecture des Hauts-de-Seine.