La très arty rue Amelot du 11e a vu il y a six mois ses rangs s’agrandir avec l’ouverture de Tous Les Jours, un salon de tatouage plus artisanal que mécanique, aussi friendly qu’accessible. Ni une ni deux, Le Bonbon a fait la rencontre de Jérémy, le fondateur du shop.
Graphiste de formation, Jérémy se lance dans le tatouage par passion. Il met tout son temps libre au profit de l’apprentissage et d’une soirée hebdomadaire entre amis chez lui, il finit par terminer à l’aube tous les soirs de la semaine. Au fil des rencontres s’impose à lui une évidence : il faut concentrer toute cette énergie créative dans un lieu chaleureux et ouvert autour d’un point commun : l’amour du tatouage.
Ce cabinet de curiosités aussi bienveillant qu’énérgétique est à l’image de Jeremy ce que l'on perçoit tout de suite en voyant ses dessins, mandalas, géométries sacrées ou son approche au dot (technique de tatouage au point par point). Si le salon est un petit concept-shop à lui tout seul, de la pochette en tissu africain wax au gode multicolore en verre soufflé, le sous-sol est réservé au chill avec ses canapés et sa bibliothèque, la dernière pièce est consacrée aux tatouages les plus intimes ou à faire découvrir de nouveaux artisans alternatifs.
À ses côtés on retrouve deux univers, Carmelo et Thomas. Le premier dit « Le Métallier » est un Sicilien qui vit en France depuis quinze ans que la passion pour la moto à peu à peu guidé vers l’encre et les corps. Des cadres de Harley aux corps de ses clients Carmelo s’illustre par son style «sketchbook» et son trait fin grâce aux dermographe qu'il réalise lui-même.
Thomas, lui, est souffleur de verre, « le Dernier rempart avant la porte des Enfers » comme le décrit Jérémy. Il expose des lampes « Skull », des cactus, des macramés et une multitude d’autres créations réalisées exclusivement en soufflant le verre.
Sans se départir de l’ambiance chaleureuse de l’appartement, Tous Les Jours voit défiler curieux, connaissances, amis, artistes ou artisans, parfois les deux car le maître mot reste la création.
Pourquoi tatoueur? « C’est le seul taf où les gens viennent pour souffrir et repartent avec l’ego gonflé à bloc » sourit l’artiste. Un paradoxe qui donne tout son cachet au métier du jeune tatoueur dont le retour aux sources de l’artisanat et du handmade est le fer de lance. En plus des deux tatoueurs, des guests de renom et amis, comme David Morrisson viennent régulièrement faire découvrir leur travail chez Tous Les Jours.
TOUSLESJOURS
12 rue Amelot - 11e
Lun - Sam : 12h - 20h
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touslesjoursparis@gmail.com