Sorties ciné : 5 films à voir cette semaine (1er-8 mars)

undefined 1 mars 2017 undefined 00h00

Louis Haeffner

Tous les mercredis, il se passe un truc spécial dans la vie des cinéphiles. Oui, vous. A la tombée du jour, ils sortent du trou obscur et maculé de popcorn qui leur sert d'habitat pour s'exposer à la lumière des lampadaires et se diriger clopin-clopant vers le cinéma le plus proche. Comme on vous aime bien, amis cinéphiles - aussi chelou soyez-vous -, on détaille pour vous dans les lignes qui suivent les films qui sortent cette semaine, enfin du moins ceux qui ont retenu notre intérêt.


Les Oscars c'est terminé, mais la sélection des films qui sortent cette semaine reste quand même hyper intéressante. Commençons avec un truc qui a l'air chouette, mais qu'on ira pas voir parce qu'on est épileptique : Panique tous courts. Il s'agit d'un film d'animation en stop motion et pâte à modeler, ça dure 45 min. Franchement ça a l'air marrant, mais payer 11 balles pour sortir avec un mal de crâne au bout de 45 min, on va réfléchir. On enchaîne avec Les Oubliésqui retrace l'histoire de jeunes prisonniers allemands envoyés au sortir de la guerre sur les plages du Danemark pour déminer l'endroit. Sûr que c'est bien, mais qui a envie de passer un film tendu comme un string à attendre qu'un jeune de 18 piges saute sur une mine ? Hein ? Dernier film qu'on n'ira pas voir : Paulal'histoire d'une jeune peintre allemande en mal de reconnaissance qui va tout quitter pour rejoindre Paris, la ville des artistes... BORIIIING ! 


Logan
, de James Mangold

Des semaines qu'on nous bassine avec le baroud d'honneur de Wolverine, et vas-y que c'est le meilleur de la série X-Men et de loin, et que Hugh Jackman a fait une préparation physique de bâtard pour le film, et que toute la presse spécialisée dit que c'est excellent, et que Hugh Jackman l'a fait à la seule condition que ce soit violent et dur, et bla-bli et bla-blo. Une seule façon d'en avoir le cœur net, aller le voir ! et puis c'est vrai que ça a l'air vachement bien quand même. 


Patients
, de Grand Corps Malade et Mehdi Idir

Peut-on rire de tout ? Ah on ne sait pas trop, c'est coton comme question, mais en tout cas on peut rire avec les handicapés. Un film plein d'humanité et de vannes vachement marrantes, et encore plus marrantes parce que dans une chaise roulante t'as pas le choix, faut savoir faire preuve d'autodérision. Plus sérieusement, on suit les péripéties d'une bande de jeunes adultes dans un centre de rééducation, sans tabou mais avec chacun sa personnalité, et ces personnages sont attachants comme c'est pas permis. Le truc qui fait réfléchir, rire et chialer en même temps. Avec plein de jeunes acteurs qui promettent et un Grand Corps Malade à la réal'.


T2 Trainspotting
, de Danny Boyle

Danny Boyle réunit toute la joyeuse équipe de camés de Trainspotting pour un second round, vingt piges après. Si la perspective de revoir Renton, Begbie, Spud et compagnie ne peut que réjouir, on se demande vite dans un deuxième temps comment en faire un film cohérent sans donner dans le rapiéçage pathétique. Casse-gueule quand même le truc, mais au vu du trailer, franchement, y'a moyen que ce soit pas mal du tout. Esthétiquement en tout cas, ça promet. Reste à savoir si la dope est toujours aussi bonne...


20th Century Women
, de Mike Mills

Par le réalisateur de l'excellent Beginners, avec Ewan McGregor et Mélanie Laurent. Si vous n'avez pas vu ce film, checkez-le vite,, on y croise un chien philosophe qui parle, le père du héros, 75 ans, qui fait son coming-out et tout un tas de personnages et de situations assez loufoques et tordantes. Dans le film qui nous occupe ici, Annete Bening engage Elle Fanning et Greta Gerwig (déjà, quel casting !) pour l'aider à finir l'éducation de son gamin skateur, dans le Santa Barbara de l'été 1979. Ça sent la comédie sociale vintage qui fait plaisir à plein nez !


A ceux qui nous ont offensés
, de Adam Smith

Eh non, il ne sera pas ici question de main invisible ni de toute autre théorie économique ou philosophique, Dieu merci. Non, ici c'est plutôt flingues, chiens, braquage et mort aux vaches. Le toujours parfait Michael Fassbender est un père de famille tiraillé entre les principes de vie libertaires et hors-la-loi de son père (Brendan Gleeson, génial comme toujours) et l'envie d'offrir ce qu'il y a de mieux à sa famille, c'est-à-dire une éducation correcte. Bon, va falloir se taper un peu avec la police anglaise avant. Un bon film de gitans à l'anglaise, avec des accents inventés et des chapeaux improbables.