Des châteaux, en Île-de-France, il en existe des dizaines et des dizaines. Certains sont très (trop ?) connus, comme Versailles ou Vincennes. D’autres, cependant, sont un peu moins reconnus, et on le regrette fortement. On peut par exemple citer Vaux-le-Vicomte (notre préféré ever) ou bien le château d'Angervilliers, un château atypique situé au cœur d’un immense parc national, véritable paradis de l’exploration urbaine.
Un saut dans le temps
C’est à seulement 35 km de Paris, dans la commune d'Angervilliers, que se dresse un lieu pour le moins atypique connu sous le nom de Domaine des Trois Colonnes. Construite au XIVe siècle, la bâtisse connaît au fil des ans de nombreuses transformations. D’abord château seigneurial, propriété notamment de la favorite de François Ier à partir de 1555, il se transforme au fil des ans en élégant petit château rose typique du romantisme, avant de laisser sa place à un manoir anglo-normand au début du XXe siècle.
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De nombreux noms illustres y séjournèrent au fil des ans, comme Chateaubriand ou Madame de Staël. Mais il connaît également quelques tragédies, comme le suicide de l’un de ses propriétaires dans la salle d’eau en 1792, ou bien le sort funeste des époux Weisweiller, qui possèdent le domaine pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle sera déportée à Auschwitz, d'où elle ne reviendra pas ; il choisira de se suicider pour échapper à ce sort.
Un lieu figé dans le temps
Abandonné dans les années 2000 par son dernier propriétaire, le château est ensuite laissé à l’abandon pendant un certain temps. Une partie du domaine est depuis réhabilitée, et abrite par exemple la mairie de la commune (dans l’orangerie), ou la bibliothèque municipale (dans le vieux colombier). Le reste des lieux est complètement laissé à la merci de la nature, pour le plus grand plaisir des amateurs d’urbex. Le manoir et ses communs sont dans un état de ruine impressionnant, au sein desquelles la végétation a repris ses droits.
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Explorateurs en herbe ou confirmés s’y pressent pour admirer l’escalier cassé, les statues romantiques, mais aussi l’impressionnant terrain de plus de 50 hectares, imaginé à l’époque par Le Nôtre, à qui l'on doit aussi les jardins de Versailles et Vaux-le-Vicomte. Au sein du parc se trouvent également trois impressionnantes colonnes gréco-romaines, vestiges d’une autre époque, qui donnent leur nom au domaine. Un espace magique, hors du temps, à découvrir d’urgence.