Nos petits-enfants ne connaîtront pas les ours polaires

undefined 27 juillet 2020 undefined 10h55

Zoé Stene

Des chercheurs ont a nouveau tiré la sonnette d'alarme sur la plus grande menace qui pèse aujourd'hui sur les ours blancs : la disparition progressive de la banquise, leur habitat depuis près de 600 000 ans, où ils attrapent les phoques indispensables à leur alimentation.


Une fonte violente de l'Arctique

La force de l'ours blanc est indéniablement sa capacité à jeûner durant des mois et notamment pendant la periode estivale où la banquise fond naturellement. Malheureusement, avec le réchauffement climatique – que l'Arctique subit deux fois plus violemment que le reste du monde –, l'absence de glace dure de plus en plus longtemps et le carnivore, totalement affamé, doit partir à l'aventure pour se trouver quelque chose à manger.


Les femelles n'arrivent plus à nourrir leurs petits 

Mais la tragédie atteind son paroxysme lorsque les femelles – qui ont mis bas au milieu de l'hiver – sortent de leur tanière avec leurs petits ; « elles doivent alors attraper assez de phoques pour stocker suffisamment de gras et produire suffisamment de lait pour nourrir leurs petits pendant tout le jeûne de l'été », explique à l'AFP Steven Amstrup, l'un des auteurs de l'étude et scientifique en chef de l'ONG Polar Bears International. Mais la route est de plus en plus longue, sinueuse et dangereuse, et beaucoup meurent de faim sur le chemin.


Vers une extinction de l'espèce d'ici 2100

Même si les quelques 25 000 ours polaires répartis sur des territoires différents ne déclineront pas au même rythme, l'étude souligne que « la chute de la reproduction et de la survie va mettre en danger la persistance de presque toutes les sous-populations d'ici 2100 ». « Il faudra peut-être envisager d'abattre les derniers ours polaires, au lieu de les laisser mourir de faim », conclut tristement Steven Amstrup.

 ©Istock