Une situation qui se dégrade
Chaque année, l'ONG américaine Global Footprint Network calcule le jour du dépassement pour le monde, en croisant l'empreinte écologique des activités humaines et la "biocapacité" de la Terre à régénérer et à absorber les déchets produits par l'Homme. Cet indice, qui se décline aussi par pays, ne cesse de se dégrader depuis des décennies et vise à illustrer l'impact de l'activité humaine sur une planète aux ressources limitées.
La mauvais exemple de la France
L'année dernière, à l’échelle globale, le jour du dépassement tombait le 29 juillet. En 2022, le jour de dépassement des ressources énergétiques tombe le 5 mai en France, soit 5 mois plus tôt qu’en 1961. Il faudrait ainsi 2,9 Terres pour subvenir aux besoins des habitants, comme le précisent Global Footprint et WWF. Cette situation inquiétante ne date pas d'hier puisque tous les présidents de la Ve République ont laissé l’empreinte écologique du pays se dégrader et que le jour de dépassement a avancé de 10 jours à l’issue de chaque mandat.
Pas trop tard pour sauver la situation
Face à cette situation alarmante, l'ONG se montre optimiste, estimant que le nouveau quinquennat d'Emmanuel Macron peut encore renverser la situation, si un scénario de "planification écologique" était mis en place. Cela impliquerait un financement de la transition de tous les secteurs avec des objectifs plus ambitieux qu’actuellement. Dans cette démarche, il faudrait diviser par deux l’utilisation de pesticides, parvenir à 35% de terres cultivées en bio, réaliser 700 000 rénovations complètes chaque année, ou encore accélérer le développement des énergies renouvelables. En adoptant ce type de comportements, la France pourrait ainsi gagner 25 jours d'ici 2027. En tout cas, c'est tout ce qu’on nous souhaite !