L’année 2023 est déjà considérée comme la plus chaude de l’Histoire

undefined 6 décembre 2023 undefined 15h57

Flora Gendrault

En 2023, les températures ont atteint un niveau inédit, battant un triste record. Le service européen Copernicus indique dans un rapport que l'année sera la plus chaude de l’Histoire après une chaleur exceptionnelle au mois de novembre. L’été (juin-juillet-août) a connu les températures mondiales moyennes les plus élevées jamais mesurées. En septembre, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres ne se voilait plus la face : « L'effondrement climatique a commencé », statuait-il.


Deux degrés de plus qu’à l’ère préindustrielle 

Le mois de novembre 2023 a été qualifié d’« extraordinaire » par Samantha Burgess, cheffe adjointe du service changement climatique (C3S) de Copernicus. Et pas dans le bon sens. Il a notamment connu « deux jours avec des températures supérieures de 2 degrés à l’ère préindustrielle ». 

Sur les onze premiers mois de l’année, l’observatoire enregistre des températures de 1,46°C au-dessus de la moyenne du climat de la période 1850-1900. Cette moyenne pourrait encore empirer dans les mois qui suivent à cause d’El Niño, phénomène météorologique modifiant les températures de surface de la mer, affectant les vents et la pluviométrie.


Le seuil de 1,5°C dépassé dans 7 ans 

Le volet le plus ambitieux de l’Accord de Paris prévoyait un engagement pour maintenir le réchauffement sous 1,5 °C. Oui mais voilà : mardi, les scientifiques du Global Carbon Project alertaient sur le réchauffement « désormais inévitable » de la planète au-dessus de ce seuil. 

Selon eux, se basant sur une étude de référence présentée à la réunion de l’ONU sur le climat à la COP 28 de Dubaï, il y a une chance sur deux pour que cela arrive dans seulement sept ans. « Il faut agir maintenant », prévient le climatologue britannique Pierre Friedlingstein, qui a supervisé l’étude impliquant 150 chercheurs du monde entier. L’an dernier, ces scientifiques estimaient que ce niveau critique de hausse de 1,5°C serait effectif dans neuf ans.