Green Guerilla : jardiner en ville, c’est faire de la résistance

undefined 21 février 2020 undefined 12h32

Sarah Leris

Et si, plutôt que d’acheter des tomates, des courgettes ou des champignons dits "de Paris" qui ont en réalité parcouru la moitié de la planète pour se retrouver jusque dans nos assiettes, on décidait de faire pousser des fruits et légumes dans nos villes, près de chez nous ?


Après tout, rien n’empêcherait les parcs et jardins publics d’être peuplés de pommiers, de framboisiers, de cerisiers, de plants de tomates ou de laitue. Pour certains, un espace vert qui ne fournit rien de comestible, donc inexploité, est un espace gâché. En réponse, le phénomène de la
Green Guerilla s’est mis en place dans les grandes villes. Son but ? Se réapproprier l’espace urbain en jardinant.

Le terme de Green Guerilla vient de l’ouvrage Guerilla Green : Guide de survie végétale en milieu urbain, d’Ophélie Damblé et Cookie Kalkair, paru en août 2019. Plus qu’un simple guide de jardinage à la maison, c’est une bible qui apporte des réflexions sur l’espace urbain et sur sa réappropriation, qui explique comment se lancer dans des projets collectifs d’agriculture urbaine, et comment opter pour une alimentation plus saine en réduisant les inégalités.

Car planter des tomates dans un parc public n’a rien de bobo, c’est une action militante, un acte de résistance face au béton bien trop présent et aux fruits et légumes bourrés de pesticides, au goût fade, qu’on trouve dans les supermarchés. C’est aussi une action de partage, qui peut créer une réelle communauté, faire se rencontrer les voisins, et renforcer le lien social pour les années à venir, en plus de faire un geste pour soutenir la biodiversité. Alors à vos pelles, râteaux, graines et arrosoirs, investissez les ronds-points, parcs, jardins et autres terrains vagues, et amusez-vous bien.

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par Green Guerilla in Paris (@greenguerillaparis) le