Le festival isréalo-palestinien qui met tout le monde d'accord

undefined 26 mai 2016 undefined 00h00

Hugo

Inès est juive et a grandi à Jérusalem, Kenza est musulmane et a grandi à Rabat. La première a fait des études au Caire, la seconde à Tel-Aviv. Leur pèlerinage, elles l’ont bien fait en décalage. Mais quand elles ont voulu partager la richesse de leur expérience, on leur a dit qu’elles étaient folles, illégitimes et que c’était impossible. Alors elles ont fait l’impossible en conservant leur folie, et avec cette troisième édition, c’est une vraie leçon de légitimité qu’elles donnent à leurs détracteurs.

Un festival israélo-palestinien ça peut paraître complexe et barbant. Mais ajoutez-y les mots « artistique » et « indépendant », et vous avez déjà un meilleur aperçu de ce qui vous attend. Si Inès et Kenza ont réuni une cinquantaine d’artistes et près de 4 000 participants en 2 éditions, ce n’est certainement pas par hasard. Ces deux amies que tout semble opposer ont fait une force de leurs différences avec un optimisme à toute épreuve. On vous les avait déjà présenté à l’occasion de la précédente édition de « Pèlerinage en décalage ».

Cette année encore, elles vous offrent 2 jours de voyage à travers l'art de leur double culture. Aux performances des plasticiens s’ajoutent celles des danseurs et des musiciens, mais aussi les réflexions des penseurs et les odeurs d’une cuisine du monde. Dans ce festival, l’art ne se contemple pas : il se vit, se raconte, se prête aux débats et assume sa subjectivité.

Inès et Kenza ne veulent pas d’une galerie figée. Leur but est de faire vivre Israël et la Palestine autrement que dans les images de guerre des journaux télévisés. Alors ici on danse, on chante, on s’amuse, on apprend, on s’exclame… Vous pouvez nous croire quand on vous dit que vous sortirez de cette expérience plus curieux, intellectuellement perturbé et artistiquement exalté.

Pèlerinage en décalage Les 11 et 12 juin 2016 À la Bellevilloise 19-21 Rue Boyer – 20e