Le psychédélique et son univers tentaculaire articulé autour des sens et de la déformation de la réalité sont depuis cinq ans le fer de lance du Paris Psychedelic Festival. Ça tombe bien, l'événement est de retour cette année et s'installe dans trois clubs mythiques du 18e arrondissement pour fêter son anniversaire en grande pompe, du 1er au 4 septembre.
Le samedi 1er septembre, l'heure sera à la transe avec les effluves tantôt cosmiques, tantôt nostalgiques ou impertinentes d'Ariel Pink, Vox Low, Cut Worms, Volage ou TH DA FREAK. Rendez-vous est pris à la Machine du Moulin Rouge où vous pourrez par ailleurs vous délecter de l'installation de ≈sheglitchr, artiste qui rejoint le mouvement Glitch Art en 2015.
Pour les néophytes, le Glitch Art s'empreinte des erreurs analogiques ou numériques (qui peuvent survenir dans les logiciels, jeux vidéo, images, vidéos, audio...) pour leur donner une dimension esthétique. De façon générale, ça donne des carrés de couleur superposés, des pixels élevés au rang d'art et est souvent interprété comme une critique du capitalisme. Un peu comme la grande sœur du Vaporwave, si vous voulez.
Pas de repos pour les champions, on enchaîne le lendemain à la Station Gare des Mines où Petit Fantôme, Faux Real et quelques Dj's surprises empoignent les rênes tout l'après-midi. Passez voir la très alléchante prestation de Vincent Verroust, doctorant en histoire des sciences au centre Alexandre-Koyré (EHESS) qui propose une conférence "de la découverte des champignons hallucinogènes à la renaissance psychédélique" suivie d'une projection dont le nom parle de lui-même : "Les champignons hallucinogènes du Mexique". Le docu retrace l’histoire passionnante de la découverte de l’usage de champignons sacrés par différents peuples amérindiens, les expériences menées à Paris sur des volontaires en 1959 ainsi qu’une cérémonie dirigée par Maria Sabina en 1961.
Ce même dimanche 2 septembre, on assistera à l'euvre collaborative de deux cinéastes, Charles-André Coderre et Guillaume Vallée : Il sera lointain prend la forme d'une exploration cosmique en 16 mm grâce à la vidéo analogique et la VHS si chères à notre enfance. Si, malheureusement, la soirée du lundi à la Machine du Moulin Rouge n'aura finalement pas lieu, le festival se rattrape le mardi 4 septembre à la Cigale avec une soirée dédiée aux trois poulains du label Castle Face Records : Thee Oh Sees, Male Gaze et Prettiest Eyes.
Dernière info mais pas des moindres : Twin Peaks de David Lynch sera projeté à la Station le dimanche (et en version restaurée 4K s'il vous plaît).
Le Paris Psychfest (pour les intimes) nous promet une « programmation live aux sonorités renversantes et une scénographie hautement immersive » et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on brûle déjà d'envie. On se voit là-bas ?
Paris Psychedelic Festival
Du 1er au 4 septembre
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