Une expo sur Paul Durand-Ruel et le post-impressionnisme à deux pas de Paris

undefined 26 mai 2021 undefined 12h08

Sarah Leris

C’est une collection à ne pas manquer. Paul Durand-Ruel, connu pour être « le défenseur de la belle École de 1830 » (Delacroix, Corot, Daubigny, Millet...) et « le marchand des Impressionnistes » (Monet, Renoir, Degas, Manet, Sisley…), est mis à l’honneur de la nouvelle expo à la Priorité Caillebotte, à deux pas de Paris.

Le topo

Paul Durand-Ruel n’est pas seulement venu en aide aux impressionnistes mais aussi à cinq peintres de la génération post-impressionniste : Moret, Maufra, Loiseau, G. d’Espagnat et André, représentés par sa galerie. C’est sur eux que se concentre l’exposition. Quand le galeriste meurt en 1922, après s’être retiré des affaires depuis quelques années, ses poulains n’ont malheureusement pas eu le temps d’atteindre la grande notoriété. Elle viendra plus tard, évidemment, et l’expo présentée à la Priorité Caillebotte permet de dégager les proximités stylistiques de ces cinq peintres post-impressionnistes.

Henry Moret, Maxime Maufra et Gustave Loiseau sont des paysagistes et marinistes, dans le sillage de l’impressionnisme ; Georges d’Espagnat et Albert André, eux, sont plus à l’écart, préférant les scènes de genre et la peinture décorative.

Henry Moret, Temps calme à Pern, Ouessant,1892. Huile sur toile, Collection particulière, Photo Archives Durand-Ruel, © Durand-Ruel & Cie

Pourquoi c’est cool ?

Parce que l’expo met en lumière ces cinq artistes via une soixantaine de peintures, allant des 3 falaises, St Jean du Doigt de Maufra aux Bords de l’Eure de Loiseau, en passant par L’Île de Groix de Moret. Au total, 14 toiles de Loiseau, 24 toiles de Moret et Maufra et 22 toiles d’André et d’Espagnat sont exposées, de quoi passer un bon moment. Et petite surprise : à l’entrée, on est accueilli par le Portrait de Paul Durand-Ruel de Renoir. Rien que ça.

Maxime Maufra, Bateaux de pêche à la Haute-Île,1885. Huile sur toile. © Musée d’Art et d’Histoire de Cholet

Notre coup de coeur

Sans hésiter, la toile Le bateau à la côte, Morgat de Maxime Maufra (1902). Un bijou tout droit inspiré du courant des impressionnistes, réalisé par le peintre qui partageait sa vie entre Paris l’hiver et la Bretagne l’été, où il multipliait les peintures de marine et de paysage.

Maxime MaufraLe Bateau à la côte, Morgat,© Musée André Malraux, Le Havre

Paul Durand-Ruel et le post-impressionnisme
Du 19 mai au 24 octobre 2021
Propriété Caillebotte — Yerres
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