Les plus belles expos à voir en avril

undefined 29 mars 2018 undefined 17h54

Rachel Thomas

En avril, on fêtera l’anniversaire d’un tableau au Musée Picasso et on anticipera les (déjà !) 50 ans de Mai 68. On se sentira tout petit devant les toiles du Tintoret et mal sapé devant les silhouettes de Margiela. En avril, on boira un coup à la santé de Serge Gainsbourg, on se dira que c’était mieux avant en regardant les peintures de Foujita pendant les Années Folles. On ira se remonter le moral du côté de la MEP où on trainera avec les minorités pour se rappeler que la singularité, c’est beau quand même, et que nous, on n'est pas mal non plus.


100% Beaux-Arts @ La Villette

Les Beaux-Arts de Paris et La Villette s’associent pour présenter les œuvres de 51 jeunes artistes récemment diplômés de l’école. Un panorama inédit de la création française des dix dernières années avec une chouette scénographie à voir absolument. C'est gratuit, pas d'excuse ! 

22 mars - 08 avril 2018
La Grande halle de la Villette - 19e


Les affiches historiques de Mai 68 @ Palais des Beaux-Arts

C'est l'incontournable de toutes les expos sur Mai 68 : à travers sa rétrospective Images en lutte : La Culture Visuelle de l'extrême gauche en France (1968-1974), le musée des Beaux-Arts présente un ensemble d'œuvres (affiches, peintures, sculptures, installations, films, photos...) qui retracent l'histoire politique du visuel et illustrent l'utopie révolutionnaire.

21 février - 20 mai 
Palais des Beaux-Arts // 13, quai Malaquais - 6e


Guernica @ Musée Picasso Paris

Elle figure au panthéon des œuvres phares du XXe siècle. Véritable chef-d’œuvre, Guernica, peint par Picasso en 1937, a eu un impact profond, autant sur le monde de l'art que sur son auteur. À la suite du 80e anniversaire de la création de cette peinture, le musée Picasso explore avec l'exposition Guernica l’histoire de cette œuvre emblématique et sa résonnance en tant que symbole de la lutte anti-fasciste et icône de l'art moderne. Poignant ! 

27 mars - 29 juillet 2018
Musée Picasso Paris // 5, rue de Thorigny - 3e


Talisman @ Fondation Calouste Gulbenkian 

Du 9 mars au 1er juillet prochains, la Fondation Calouste Gulbenkian accueille l'exposition Talismans. Un événement qui n'arrive pas seul puisqu'il sera parsemé de conférences, performances, chorégraphies, films, et d'une publication. L'exposition s'articule sur plusieurs axes, développés par une vingtaine d'artistes qui mènent une réflexion conjointe sur l'expérience qui suit un effondrement. Guérison, résilience, moyens réels ou rêvés qui nous permettent de surmonter les difficultés que nous rencontrons parfois, les artistes franchissent les limites de l'individualité pour mettre en commun les moyens de défense que nous mobilisons pour nous protéger et reconstruire.

9 mars - 1er juillet
Fondation Calouste Gulbenkian // 39, bd de La Tour-Maubourg - 7e


Ouverture de l'Atelier des Lumières

Situé en plein cœur d'une ancienne fonderie du 11e, rue Saint-Maur, cet atelier d'un nouveau genre plongera ses visiteurs au cœur même de l'art et des artistes. Projetées sur des murs de 10 mètres pendant 30 minutes, ces œuvres semblent prendre un tout nouveau visage sous nos yeux. Comment rester de marbre face aux Nymphéas de Monet ou aux tableaux de Gustav Klimt, qui se dévoilent comme par magie sous nos yeux ? Pour faire de cette expérience un voyage unique, une ambiance sonore a été spécialement créée. 



Atelier des Lumières // 38, rue Saint-Maur - 11e


Mai 68 @ BnF

Pourquoi se souvient-on de Mai 68 en noir et blanc alors que les événements ont été couverts en couleurs par la presse de l’époque ? À la BnF, on suit la trajectoire des images et des icônes que nous connaissons tous sans forcément connaître l'histoire qui se trouve derrière : le sourire de Daniel Cohn-Bendit face à un CRS par Gilles Caron ou la Marianne de 68 de Jean-Pierre Rey (ci-dessous) : l'exposition revient sur la construction médiatique de notre mémoire visuelle collective.

Du 17 avril 2018 au 26 août
BnF // Quai François-Mauriac - 13e


Mondes tsiganes @ Porte Dorée

Mondes tsiganes est une exposition en deux volets qui explore le rapport de la photographie aux Roms, Manouches, Kalé-Gitans. Perçus comme des éternels errants, comme menaçants et suspects, intrigants et fascinants... de multiples représentations de ces communautés tsiganes traversent l'histoire du médium.

13 - 16 mars 2018 
Musée national de l'histoire de l'immigration - 12e


Bagdad mon amour @ Institut des cultures d'Islam

C'est face à cette volonté des obscurantistes de briser l'humain en brisant sa création, d'annihiler son passé et ses origines, que s'érige l'exposition Bagdad mon amour. En prêtant ses murs aux artistes d'hier ou d'aujourd'hui, qu'ils soient là-bas ou en exil, elle fait enfin (du moins ici à Paris) triompher la culture. À travers des archives inédites, des œuvres jamais exposées en France, des spectacles, des films ou encore des conférences, l'ICI instruit autant qu'il interroge sur les multiples facettes d'une ville, tantôt cosmopolite et décomplexée, tantôt ravagée et étouffée.

19, rue Léon - 18e
23 mars - 29 juillet 2018



Serge @ 5 bis, rue de Verneuil 

Plus de 20 ans après sa mort, Serge Gainsbourg demeure un incontournable de la chanson française. Son œuvre a marqué toute une génération, et soyons honnêtes, on a tous UN son de Gainsbourg fétiche. Pas surprenant donc qu'une expo lui soit dédiée. Serge Gainsbourg, 5 bis, rue de Verneuil : voilà le nom de la collection de photos qui capturent l'essence de l'artiste qui a tant fasciné les gens de son vivant (ainsi qu'après). 

La Galerie de l'Instant // 5 bis, rue de Verneuil - 6e
29 mars au 10 juin


Margiela Galliera 1989/2009 @ Palais Galliera 

Nombre de créateurs ont pour velléité de bousculer les codes. Parmi eux, Martin Margiela se place en haut du podium avec ses créations osées, voire déjantées, qui sortent des sentiers battus. Génie pour certains, d’autres ont pu voir en son audace un certain affront. Quoi qu’il en soit, Margiela ne laisse pas de marbre. A partir du 3 mars, le Palais Galliera retrace sa carrière de 1989 à 2009, la première rétrospective jamais consacrée au créateur belge

Palais Galliera // 10, av. Pierre 1er de Serbie – 16e
Du 3 mars au 15 juillet 


Foujita, les années folles @ Musée Maillol

Les femmes, les chats, les natures mortes, les enfants et bien sûr, les autoportraits. Autant de leitmotivs qui marquent la carrière de Léonard Tsuguharu Foujita, artiste japonais naturalisé français. Le Musée Maillol lui consacre une exposition dès le 7 mars où seront accrochées plus d'une centaine d'œuvres retraçant les années folles du peintre à Montparnasse entre 1913 et 1931.

Musée Maillol // 61, rue de Grenelle - 7e
Du 7 mars au 15 juillet


Envisagées @ Maison Européenne de la Photographie

Comme à chaque saison, la MEP croise les regards et objectifs de plusieurs personnalités, destinées et démarches. Le travail d'Olivia Gay nous a particulièrement intrigués, elle qui propose différentes visions dans lesquelles la figure féminine est en marge de la société : les dentellières de Calais, les prostituées de Cuba, les détenues de la maison d’arrêt de Caen ou encore les religieuses du monastère Saint-Maximin en Provence. 



MEP // 5/7, rue de Fourcy - 4e
Du 7 mars au 20 mai


Le Tintoret @ Musée du Luxembourg

Avant d'être le peintre au talent fou Tintoret, ou le petit teinturier, il s'appelle Jacopo Comin : ce sont ses premières années qui sont dépeintes par le musée du Luxembourg. Comme ce modeste Vénitien est-il devenu l'un des peintres les plus emblématiques de la Renaissance ? Œuvres de jeunesses, peintures de plafond, petits tableaux, croquis et autres ébauches sont exposés pour découvrir les origines de son génie.

Musée du Luxembourg // 19, rue de Vaugirard - 6e
Du 7 mars au 1er juillet


Peter Knapp @ La Cité de la Mode

Du 9 mars au 10 juin, la Cité de la Mode et du Design met en lumière le travail de Peter Knapp, ce "faiseur d’images" qui a révolutionné l’histoire de la photographie de mode. L’exposition nous plonge dans cette période placée sous le signe de l’émancipation des femmes, dont le vestiaire opère un changement radical et vient marquer l’essor du prêt-à-porter.

Cité de la Mode // 34, quai d’Austerlitz – 13e
Du 9 mars au 10 juin


Kupka, pionnier de l'abstraction @ Grand Palais

Frantisak Kupka (vous excuserez notre prononciation du tchèque) est un artiste très peu connu des Français, à tort parce qu'il est un de nos peintres symbolistes préférés. Le Grand Palais remédie à ça avec une rétrospective à la fois chronologique et thématique, qui retrace l'itinéraire du peintre. Vous saurez tout, ou plutôt vous verrez tout, de ses études aux Beaux-Arts de Prague et de Vienne jusqu'au pionner de l'abstraction qu'il fut, avec notamment un passage par la presse satirique en tant qu'illustrateur ou encore dans l'armée en 1914.

Grand Palais // 3, avenue du Général-Eisenhower - 8e
Du 21 mars au 30 juillet


Margiela, les années Hermès @ Musée des Arts Décoratifs

Vous êtes allés voir la rétrospective Margiela au palais Galliera, et vous avez aimé ? Passez donc voir l'exposition qui retrace son parcours au sein de la maison Hermès au musée des Arts Décoratifs. De 1997 à 2003, le créateur belge a dessiné plusieurs collections de prêt-à-porter féminin placées sous le signe de la déconstruction novatrice et du luxe intemporel. Conçue et présentée en 2017 par le MoMu (Musée de la Mode d’Anvers) en collaboration avec Martin Margiela, cette exposition propose 120 silhouettes en interaction et jure de vous en mettre plein la vue.

Musée des Arts Décoratifs // 107, rue de Rivoli - 1er
Du 22 mars au 2 septembre


Les stars du rock @ Galerie Joseph

Philippe Hamon, c'est un photographe français qui passe sa vie à photographier les grands noms de la musique, notamment dans les années 90 où il a suivi ceux qui sont aujourd'hui les grands noms du rap français. Mais ce n'est pas tout, il a aussi suivi trois décennies de stars du rock, de Freddy Mercury aux Rolling Stones en passant par Alain Bashung. On retrouve tous ces souvenirs et clichés à la galerie Joseph du 23 mars au 10 avril.

Galerie Joseph // 116, rue de Turenne - 3e
Du 23 mars au 10 avril


L'Epopée du Canal de Suez @ Institut du Monde Arabe

Des pharaons au XXIe siècle, le Canal de Suez a suivi son cours et en a vu défiler, des hommes, des femmes, des bateaux et des changements sociétaux : l'Institut du Monde Arabe propose une immersion au cœur des bouleversements du monde en jouant avec les supports pour retracer l'histoire de la voie d'eau artificielle la plus célèbre au monde, creusée de main d’homme depuis quatre mille ans.

IMA // 1, rue des Fossés-Saint-Bernard - 5e
D
u 27 mars au 5 août


Delacroix @ Louvre 

Impossible de ne pas aborder l'un des événements culturels les plus attendus de 2018 : en partenariat avec le Metropolitan Museum of Art de New York, le musée du Louvre présente une expo retraçant l’ensemble de la carrière artistique d’Eugène Delacroix. 180 œuvres du maître seront exposées, dont une majorité de peintures : des grands coups d’éclat aux salons des années 1820, jusqu’aux dernières compositions religieuses ou paysagées, peu connues et mystérieuses.

Musée du Louvre // Rue de Rivoli - 1er
Du 28 mars au 23 juillet


Chagall, Lissitzky, Malévitch. L'avant-garde russe à Vitebsk (1918-1922) @ Centre Pompidou

Si la Russie a de nouveau le vent en poupe cette année et qu'on vous fait confiance pour connaître ses artistes undergrounds contemporains, quid des classiques ? Au total, ce sont 250 œuvres et documents rassemblés par le Centre Pompidou qui font la lumière sur les années post-révolutionnaires où, loin des métropoles russes, l’histoire de l’art s’écrit à Vitebsk, ville de Biélorussie.



Centre Pompidou // place Georges Pompidou - 4e
Du 28 mars au 16 juillet


Néandertal @ Musée de l'Homme

On l'a longtemps considéré comme une créature primitive, il est aujourd'hui reconnu comme humain à part entière : nulle question ici du classique beauf que l'on rencontre en soirée mais bien de l'homme de Néanderthal. Comme l'explique Marylène Patou-Mathis, commissaire scientifique de l’exposition : « Néandertal n’était ni supérieur, ni inférieur à l’homme moderne, il était différent. La hiérarchisation est contraire à la démarche scientifique. Rien n’est fixé ou linéaire, l’évolution humaine est buissonnante, tant d’un point de vue biologique que culturel. »

Musée de l'Homme // 17, place du Trocadéro et du 11 Novembre - 16e
Du 28 mars au 7 janvier