L\'expo qui soulève les jupes des filles

undefined 27 octobre 2017 undefined 16h21

Rachel Thomas

Avis aux coquins et voyeurs en tout genre, cette exposition risque de vous plaire. J'aime regarder les filles - ou, disons-le plutôt... sous les jupes des filles - réunit des photographies abordant ainsi le sujet de la curiosité un peu malsaine du voyeurisme. C'est jusqu'au 9 décembre à la galerie Lumière des roses à Montreuil. 


Si vous avez toujours rêvé de voir ce qu'il se passait sous les jupes des filles et que vous aimez la photographie, alors on vous conseille de courir à Montreuil découvrir ce que nous réserve la galerie Lumière des roses. La plupart des photographies sont l'œuvre d'anonymes et d'amateurs, et peuvent dater des années 1860. Comment Philippe et Marion, à la tête de la galerie, ont déniché ces pépites ? Il s'avère qu'ils sont spécialisés depuis 15 ans dans la photo anonyme. 

« Je dis toujours que nous sommes un peu comme des braconniers (je suis pêcheur de truites !) et je ne dis pas où je trouve nos images ! Mais en fait, il n’y a pas de règle. il suffit d’être curieux, l’œil aux aguets. Ce genre de photographies peut se trouver dans vos tiroirs - ou plutôt dans les tiroirs de la commode de votre grand-mère ! Mais il faut réussir à avoir accès à cette commode. Pas toujours facile. » 

Au programme, la troublante série d'un amateur de Brighton qui, sous ses faux airs de Lewis Carroll, regarde sous les jupons de jeunes baigneuses en 1890, ou les contemporains comme Kohei Yoshiyuki, Merry Alpern, L.O.R. ou Olivier Kervern. 

L’exposition joue sur le fil du désir. Où commence le voyeurisme ? à quel moment la curiosité devient-elle déplacée, obsessionnelle, perverse ? La jouissance de voir est-elle dans l’image ou dans l’œil du spectateur ? Autant de questions auxquelles tente de répondre cet événement. 

En parallèle à l'exposition, une soirée sur le thème du voyeurisme est prévue avec la projection de deux films : Une sale histoire de Jean Eustache (1977), et Dans les yeux de Angelo Caperna (2016). Les séances seront suivies d'un dialogue avec Michel Poivert, historien de la photographie, Stéphane Goudet, directeur artistique du Méliès et Philippe Jacquier de la galerie Lumière des roses. 



Jusqu'au 9 décembre
Galerie Lumière des roses

12-14, rue Jean-Jacques-Rousseau - 93100 Montreuil 
Regards croisés sur le voyeurisme lundi 13 novembre