Gilles Caron, 1968 comme vous ne l’avez jamais vu

undefined 30 avril 2018 undefined 14h21

La Rédac'

Pour célébrer les cinquante ans de Mai 68, l’Hôtel de Ville de Paris met en lumière l’un des photographes les plus emblématiques de cette période charnière de l’Histoire, Gilles Caron.

En 68, le jeune reporter d’à peine trente ans est déjà connu dans le milieu du photojournalisme, quand les premières manifestations étudiantes éclatent à Paris. Gilles Caron devient alors le témoin privilégié d’une génération éprise de liberté.

À travers plus de 300 clichés, dont la plupart sont inédits, Gilles Caron Paris 1968 présente en sept étapes les coulisses de cette année, des premières manifs de mai au premier grand conflit humanitaire, avec pour toile de fond l’esthétique des 60’s.



L’expo s’ouvre par des clichés des célébrités de l’époque, que le jeune photographe fréquente et mitraille alors pour le compte de divers magazines. À ces représentations touchantes d’une célébrité parfois mal assumée succèdent des portraits du Général de Gaulle, icône vieillissante, dont le départ marquera la fin de dix ans au pouvoir.

L’expo se prolonge par des clichés du campus de Nanterre, où le vent de la révolte souffle dès le mois de mars 68. La rue devient alors le théâtre de manifestations sans précédent. Ouvriers, paysans et étudiants sont autant de sujets que Gilles Caron s’attache à photographier sur le vif, élevant les anonymes au rang de véritables icônes.

Dès le mois de mai, les manifs dégénèrent et Paris prend un air de guérilla urbaine, où les pavés volent et où la violence s’invite. Arpentant les rues avec son objectif, Gilles Caron documente fiévreusement cette période où la capitale est en état de siège. S’ensuivent alors des clichés en couleurs d’un Paris groggy au lendemain des manifestations. C’est toute une société qu’il faut alors réinventer, pour rétablir l’ordre sans pour autant revenir en arrière.



L’ultime section du parcours quitte Paris pour montrer les clichés du photographe pris au Biafra la même année, mettant en lien révolte sociale et premier grand conflit humanitaire. Une expo incontournable, qui nous fait revivre l’année 1968 comme si on y était ! 

Gilles Caron Paris 1968
Hôtel de Ville
5, rue de Lobau – 4e
Du 4 mai au 28 juillet