Galeristes, le salon d’art d’un nouveau genre

undefined 6 novembre 2018 undefined 09h45

La Rédac'

À 13 ans, il courait déjà les salons d’art et autres ventes aux enchères mais, faute de budget, se contentait des sections à moins de 100€. Lui, c’est Stéphane Corréard, un passionné d’art qui a fondé il y a trois ans Galeristes, le premier salon imaginé pour et par des collectionneurs engagés. Son but ? Favoriser la rencontre entre les galeristes et le public, mais aussi l’accessibilité au marché de l’art, souvent réservé aux portefeuilles bien garnis.

C’est sous l’immense verrière du Carreau du Temple que la trentaine de galeristes conviés se partagent l’affiche. À l’image d’un speed dating, l’idée est de permettre la rencontre entre collectionneurs et galeristes. Si ça matche entre eux, l’échange peut alors se poursuivre après coup sur le terrain naturel, c’est-à-dire la galerie. Pour ce faire, la scénographie signée Dominique Perrault a été imaginée afin de valoriser la singularité de chaque galeriste à qui l’on a donné carte blanche.


GALERIE JEAN BROLLY-DANIEL SCHLIER-Fantôme-rhomboèdres baiser fond rose-2018 huile sur verre-120x90cm-Court.gal.Jean Brolly

Ces derniers disposent d’un corner qu’ils s’approprient à leur manière. Le visiteur, comme dans un parcours de type IKEA, passe de stand en stand, qui ne sont pas ici séparés par des murs, et peut ainsi se rendre plus largement compte des particularités de chaque profil. Des galeries jeunes et des plus établies, des parisiennes, des provinciales ou des internationales, on a affaire à une diversité assez vaste de la création contemporaine.

« En tant qu’amateur d’art, je pense que le marché n’a qu’une seule vertu, celle de financer la création vivante dans toute sa diversité. Plus il y a de galeries, plus il y a d’artistes qui peuvent vivre de leur travail. Mais pour ça, il faut qu’il y ait un maximum de gens qui les soutiennent et pas seulement des ultra-riches qui auront tendance à financer un art qui leur ressemble », explique Stéphane. Convivial et accessible, Galeristes est loin de l’image froide et parfois snob de certains salons d’art et met tout en œuvre pour bien accueillir ses visiteurs, y compris les non-initiés. « On essaie de donner aux gens des repères, de leur faire aimer l’art, une passion qui peut, ensuite, se traduire par un acte d’achat », souffle-t-il. À bon entendeur…


GALERIE ARIANE C-Y Réparation Samuel Yal

En plus des galeries installées comme Loevenbruck ou Christophe Gaillard, cette troisième édition met le pied à l’étrier à de jeunes galeries comme Pauline Pavec, OSP ou bien Hors-cadres qui feront leurs premiers pas dans le milieu des salons. Art africain contemporain, art brut, galeries nomades, éditeurs, Galeristes, c’est aussi un brassage de plusieurs média, tendances et styles. Un vivier créatif pendant 3 jours en plein cœur du Marais.

Galeristes 2018
Carreau du Temple
4, rue Eugène-Spuller – 3e
Du 30 novembre au 2 décembre 2018
galeristes.fr