L’exposition Ossip Zadkine : L’instinct de la matière

undefined 7 janvier 2019 undefined 12h41

Jeanne Gourdon

Si vous ne connaissez pas encore le musée Zadkine, il rend hommage à l’artiste russe du même nom : Ossip Zadkine. L’exposition L’instinct de la matière lui consacre une rétrospective pour son 130e anniversaire et met en lumière son lien organique avec la matière.


Zadkine aime travailler la matière, en faire ce qu’il veut et l’exploiter au maximum. Dans cette exposition, vous serez plongés dans l’intimité de son dialogue avec les différents matériaux qui sont à ses yeux des « puissances formelles ». Pas de matières laissées pour compte pour l’artiste, elles sont toutes "premières" et porteuses d’une vocation formelle. C’est ce lien particulier entre l’artiste et la matière qui est mis en lumière à travers cette exposition.


Un regroupement d’œuvres inédites

À l’occasion de cette exposition, le musée bénéficie de prêts exceptionnels comme Le Fauve, du musée de Grenoble, une série d’œuvres graphiques prêtées par le musée d’Art Moderne de Paris ou encore L’Odalisque, pièce majeure du musée Réattu en Arles. Ces œuvres sont articulées par une scénographie dictée par la résonnance du propos. Le visiteur se baladera au rythme du processus de création de l’artiste, d’abord des dessins puis des sculptures. Un parcours qui montre la richesse plastique de l’œuvre de l’artiste et son envie de resserrer le lien entre homme et nature.

Ambulance russe, Louse, 1916 ©ADAGP


Une diversité de matière impressionnante

« Nées de la plongée dans les eaux régénératrices de l’archaïsme », voilà comment Zadkine décrit la provenance de ses œuvres. Du marbre (Maternité, 1919), de la pierre (Tête héroïque, 1910) ou encore du bois (Le Prophète, 1914). Il explore avec instinct les veines et les nodosités du bois, la densité et les particules de la roche, la fluidité de l’encre ou de la gouache. Entre humain et nature, les sculptures sont accompagnées par une sélection de dessins à la plume (1913) ou à la gouache (1920). On découvre le lien indéniable entre ce qu’il peint et ce qu’il taille.

Trio de musiciens

À travers cette exposition vous voyagerez dans l’esprit d’un artiste qui voit dans chaque chose de la nature une forme d’art. Que ce soit par la peinture ou par la sculpture, on ressent ce besoin de retour à la nature, de lui rendre hommage par tous les moyens possibles. Une ode à la nature dont on a bien besoin en ce moment. Pour reprendre la phrase de Zadkine : "Du dialogue avec la matière nait le geste de l’homme".


Au musée Zadkine
100 bis, rue d'Assas – 6e
Du 28 septembre au 28 février 2019
Plein tarif 7€ Tarif réduit 5€