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80 ans de la libération d’Auschwitz : 3 expositions sur la Shoah à voir à Paris

undefined undefined 27 janvier 2025 undefined 17h00

Flora Gendrault

Voici 3 expositions parisiennes qui contribuent à perpétuer le devoir de mémoire autour de ce génocide. 

1. Comment les nazis ont photographié leurs crimes. Auschwitz 1944

Dans les années 50, cinq ans à peine après la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce que l'on appelle couramment l' "album d'Auschwitz" est découvert. Il renvoie aux milliers de photographies prises par les soldats SS afin de témoigner aux dirigeants nazis qu'ils orchestraient parfaitement la "Solution finale", stratégie de guerre visant à exterminer les juifs dans des camps de la mort, et notamment à Auschwitz-Birkenau. Depuis ce 23 janvier et jusqu'à l'automne prochain, 200 de ces photographies sont exposées au Mémorial de la Shoah. Des clichés en noir et blanc, sur lesquels des femmes, des hommes, des enfants, des vieillards attendent sur le quai de la gare d'être choisis pour travailler, et vivre, ou mourir.

Au-delà de l'évidente cruauté, l'exposition est là pour "montrer ce qu'on ne voit pas alors que c'est sous notre nez", selon l'historien et commissaire scientifique Tal Bruttmann. À l'aide de cartons explicatifs et d'explications audios, elle analyse les détails qui permettent de comprendre l’organisation de la déportation et de la "sélection".

Comment les nazis ont photographié leurs crimes. Auschwitz 1944
Mémorial de la Shoah
17, rue Geoffroy l'Asnier - 4e
Jusqu'au 13 novembre 2025
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2. L'univers concentrationnaire de Pierre Fertil 

"Durant des dizaines d’années, mes nuits ne furent que cauchemars", confie souvent le résistant Pierre Fertil à ses interlocuteur·ices. Il fit partie des 51 juifs des communes de Plonévez-Porzay et de Crozon à être déporté vers le camp de travail de Neuengamme (Allemagne) le 30 juin 1944. 

Durant son enfermement, Pierre Fertil ne créé pas. Il survit. Mais des années après, il commence à raconter l'enfer qu'il a vécu via des dessins sur papier journal et autres matériaux. Et si beaucoup ont été détruits par son créateur lui-même, une centaine d’œuvres est conservée en Normandie. C'est donc au tour des férus d'art et d'histoire parisiens d'avoir accès à ces trésors au Musée de la Libération. L'établissement complète d'ailleurs sa commémoration des 80 ans de la découverte d'Auschwitz d'un accrochage sur l'histoire des "31 000", premier grand convoi de déportation de femmes résistantes et victimes de la répression. 

L'univers concentrationnaire de Pierre Fertil
Musée de la Libération de Paris
4, avenue du Colonel Henri Rol-Tanguy - 14e
Jusqu'au 2 février 2025
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3. Les combats oubliés des Forces françaises libres

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Forces françaises libres (FFL) constituent les forces armées ralliées à la France libre sous l'égide du général de Gaulle. Dans une volonté d’établir une France unie au combat, elles cessent d'exister le 1er août 1943 et sont fusionnées avec l'Armée d'Afrique pour former l'Armée française de la Libération. Deux groupes continuent les combats : la première division française libre ("1re DFL") et, dans une moindre mesure, la seconde division blindée ("2e DB").

Dans cette exposition, le musée de l'Armée, situé dans l'hôtel national des Invalides, met en lumière l'une de leur victoire majeure, et pourtant méconnue du grand public : la libération des Vosges et de l'Alsace, automne 1944. Après s’être retrouvés à Nod-sur-Seine, en Côte d’or, les combattants débarqués en Normandie et en Provence marchent vers les Vosges et l’Alsace – où l’armée allemande s’est repliée et réorganisée – pour des combats particulièrement durs au cours d’un hiver rude. Ils libèrent Strasbourg le 23 novembre 1944 et Colmar le 2 février 1945.

Les combats oubliés des Forces françaises libres
Musée de l'Armée
129, rue de Grenelle - 7e
Jusqu'au 30 mars 2025
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