3 œuvres à voir absolument à la saison « Enfance » du Palais de Tokyo

undefined 22 juin 2018 undefined 18h38

La Rédac'

Connu pour son art immersif et subversif, le Palais de Tokyo va encore plus loin avec cette saison Enfance, à découvrir jusqu'au 9 septembre. À travers quatre expositions, le musée utilise le monde des bambins pour nous confronter à la réalité. Voici les trois œuvres qui nous ont le plus marqués.


Des clowns mélancoliques

Pour l’exposition Encore un jour banane pour le poisson-rêve, l’artiste et réalisateur Clément Cogitore, en collaboration avec les créations d’une vingtaine d’artisans d’art, nous embarque dans un réel voyage initiatique. Tel un conte, nous sommes invités à découvrir à travers 7 espaces – Léviathan, Chambre de la prémonition, Récréation… – des mondes fantasmés mais aussi des territoires bien connus de l’univers enfantin. L’idée ? Tenter de déterminer comment l’émerveillement, l’imagination, les peurs des enfants se construisent en fonction des contextes. Des œuvres qui dégagent une puissance émotionnelle forte, à l’image de cette immense salle où se déploie une centaine de clowns désolés.


Une fontaine de seins

Pour accéder à l’exposition Ring, Sing and Drink for Trespassing de Laura Prouvost, il vous faudra déambuler à travers un couloir d’abord recouvert de tapisseries qui se transforme ensuite en treillis métallique entrelacé de branchages et d’objets en tout genre (rétroviseurs, framboises, collages, coupures de presse, vases fessus…). Là vous découvrirez un « jardin d’Éden à Tchernobyl », inspiré par le réchauffement climatique et les aberrations de la nature qui en résultent. Parmi la multitude d’œuvres remplies d’éléments disruptifs, vous ne pourrez louper au cœur la fontaine, « symbole de féminité et d’énergie vitale tout en évoquant formellement le sein nourricier », destinée à être une zone de fraîcheur et de légèreté où vous pourrez vous restaurer ! 


Un Manifeste Abécédaire imaginé

L’exposition Chroniques Parallèles présente les quatre projets des lauréats Audi talents 2017. Chacune de ces démarches ont été reliées dans un parcours artistique qui propose une lecture originale et insolite des sujets qui nous touchent tous – notre relation aux autres et aux nouvelles technologies ou encore notre regard sur des corps « affaiblis et différents dans un monde où la beauté est un standard "photoshopé" »Parmi ceux-ci, ://[aʃtag] d’Anne Horel dénote. Cette « artiste des réseaux sociaux » a pris pour point de départ un Manifeste Abécédaire et a proposé à 26 artistes digitaux de donner leur singulière perception du monde à travers des mots tels que "vegan" etc. Une belle représentation de notre société actuelle ! 


Saison Enfance

Palais de Tokyo
13, avenue du Président-Wilson – 16e

Jusqu'au 9 septembre
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