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M.C. Escher : le maître de l’illusion dévoilé à la Monnaie de Paris

undefined undefined 16 novembre 2025 undefined 08h30

Clémence Varène

Vous avez sûrement, un jour, croisé les travaux de l’artiste plasticien néerlandais Maurits Cornelis Escher. Mais si, rappelez-vous, ces métamorphoses animalières si particulières, ces bâtiments où le haut et le bas se mêlent dans un cauchemar de logique, ou encore ces escaliers sans fin, qui semblent ne mener nulle part, comme dans le centre de jeu de la série Squid Game. Vous y êtes ? Pour la première fois à Paris, une institution rend hommage au génie scientifique et poétique de cet artiste singulier, pour notre plus grand plaisir.


À la croisée des mondes

Il est sans doute l’un des artistes les plus paradoxaux du XXe siècle. Car si peu connaissent son nom, ses gravures font pourtant partie de l’imaginaire collectif depuis des décennies. Aujourd’hui, le travail de ce créateur sans limite se dévoile enfin dans une rétrospective unique, afin de rendre toutes ses lettres de noblesse au génie de M.C. Escher. De salles en salles, la Monnaie de Paris, en partenariat avec Arthemisia, vous propose de découvrir toute l’étendue de son talent.

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Et une chose est sûre, de ses premières gravures de paysage à ses dernières créations autour des notions de l’infini et de la métamorphose, en passant par ses inspirations bibliques et ses tendances légèrement macabres, ses œuvres ne vous laisseront pas indifférent. Si ici, le noir et blanc domine — à quelques exceptions près —, c’est pour donner toute sa puissance à la forme géométrique et à sa poésie intrinsèque.


Des illusions qui fascinent

Au fil de l’exposition, on plonge dans des univers sans fin, faits de paradoxes qui, s'ils nous paraissent plausibles dans un premier temps, révèlent très vite leur complexité pour nous troubler et nous laisser voir toute l’impossibilité de leur réalisation. Difficile alors de ne pas passer un long moment devant des œuvres comme Lien, qui illustre le principe du ruban de Möbius, ou Relativité, dont les escaliers nous entraînent sans fin d’un bout à l’autre de la gravure.

Difficile également de ne pas voir pourquoi cet artiste a fasciné la communauté scientifique à travers ses productions, au point de voir certaines de ses estampes exposées au Congrès international des mathématiciens de 1954 à Amsterdam. Une œuvre résolument complexe, moderne, qui n’a eu de cesse d’inspirer les chanteurs, réalisateurs, et autres producteurs de dessins-animés au fil du temps, au point de faire de M.C. Escher une véritable référence de l’ombre.


Au cœur d’un monde magique

Pour parfaire l’expérience, et nous plonger toujours plus loin — et plus littéralement — dans le monde unique de cet artiste singulier, tout au long de la visite, la Monnaie de Paris vous propose une série d’installations immersives. De salle en salle, on pénètre dans des illusions grandioses, entre des salles emplies de miroirs, d’autres créant des illusions d’optique autour de la taille, ou bien d’autres encore pour se mettre dans la peau de l’artiste réalisant un autoportrait.

Une exposition complète, fascinante et intelligemment pensée, qui rend un hommage largement mérité à cet illustre inconnu. À ne pas manquer !

M.C. Escher
Monnaie de Paris
11, quai de Conti – 6e
Jusqu’au 1er mars 2026
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