5 raisons de se jeter sur Woman at War

undefined 19 juin 2018 undefined 09h38

Louis Haeffner

Prix du public à la prestigieuse Semaine de la critique cannoise, ce feel good movie engagé de Benedikt Erlingsson fait souffler un vent de fraîcheur islandaise sur le paysage cinématographique mondial. On vous donne cinq raisons de ne surtout pas le manquer.


Les paysages islandais

Pour accomplir ses opérations de sabotage, l'héroïne du film Halla vise les pylônes supportant les lignes à haute tension perdus dans la lande islandaise. Les paysages dans lesquels elle évolue sac sur le dos alternent entre les montagnes volcaniques, la lande touffue et terreuse, les rivières froides, les immenses congères aux teintes bleu glacial... C'est grandiose, et filmé avec un grand sens de l'humilité : on se sent tout petit face à la force de cette nature sauvage.


L'engagement écologique

Halla ne sabote pas pour le plaisir de saboter. Ce n'est pas une anarchiste, mais la protectrice des Hautes Terres Sauvages. Elle se fait d'ailleurs appeler "Femme de la montagne". Ses ennemis ? L'industrie locale de l'aluminium et le gouvernement islandais qui souhaite faire construire une nouvelle fonderie financée par une multinationale. Halla, comme le réalisateur, est une fervente défenseuse des droits de la nature.


Un film féministe

Seule contre tous, Halla est une femme forte, courageuse, une femme de convictions qui ne craint pas le danger. Mais elle est aussi une quinquagénaire indépendante, dont le rêve de maternité va soudain prendre vie, sous les traits d'une petite orpheline qui l'attend en Ukraine. Soutenue par sa sœur jumelle, qui ne sait rien de ses activités militantes, Halla va devoir faire un choix : devenir mère, ou mener son combat jusqu'au bout.


La musique omniprésente

On a tous en nous une petite musique intérieure et indépendante, qui rythme nos émotions. Celle de Halla est incarnée à l'écran par un trio de musiciens aux looks typiquement islandais, qui l'observent et interagissent avec elle lorsque le danger se présente, puis plus tard par trois chanteuses ukrainiennes, lorsque des émotions plus douces entrent en jeu. L'idée est originale et poétique, sa réalisation absolument savoureuse.


C'est drôle !

Les personnages qui interviennent dans Woman at War sont tous plus loufoques les uns que les autres. De la sœur prof de yoga un peu perchée au cousin présumé, agriculteur bourru au grand cœur en passant par le complice de Halla, un fonctionnaire islandais totalement paranoïaque, ils apportent un sens comique que Benedikt Erlingsson se régale clairement à mettre en scène.