Avec ses 114,5 millions de spectateur·rices à travers le monde, Adolescence est aujourd’hui la quatrième série en anglais la plus regardée de l’histoire de Netflix. Un succès inattendu qui n’a pas laissé les producteurs indifférents, lesquels ont annoncé en début de semaine envisager très sérieusement une suite pour la mini-série, bien que la finesse de son récit ne semble propice à aucun ajout.
Fausse bonne idée ?
Une mini-série dont la conclusion laisse peut-être plus de portes ouvertes que d’intrigues explicitement résolues, telle est l’audace d’Adolescence, qui a débarqué presque sans prévenir le 13 mars 2025 sur Netflix, et raflé les audiences les semaines suivantes, dépassant celles de la dernière saison de Stranger Things ou du lancement des Chroniques de Bridgerton. Pour rappel, la série retrace les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans poignardée à de multiples reprises par Jamie Miller, un camarade de classe du même âge.
Plutôt habituée à des programmes en longueur laissant peu de place à l’interprétation, on a aimé sa brièveté, permettant, en quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, d’aborder une série de questionnements sensibles sans fausse note. L’annonce d’une suite nous paraissait donc économiquement justifiée, presque inévitable, mais artistiquement regrettable, au risque de rajouter, au nom du fan service, des informations superflues à un récit qui s’en est brillamment passé.
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Un second opus indépendant
Toutefois, les créateurs Jack Thorne et Stephen Graham ont répondu à nos craintes en précisant très clairement qu’il n’y aurait pas de saison 2 à proprement parler, c’est-à-dire pas de suite à l’histoire de Jamie Miller, incarné magistralement par le jeune Owen Cooper.
Une saison indépendante, co-produite une nouvelle fois par Plan B Entertainment, la société de Brad Pitt, serait bien en développement, mais celle-ci devrait ainsi porter sur des protagonistes et une intrigue différentes pour aborder, qui sait, plusieurs problématiques touchant la jeunesse, après le cyberharcèlement, le phénomène masculiniste des incels et plus largement la misogynie des communautés numériques.
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