Too Much (saison 1)
13 ans après Girls, Léna Dunham revient derrière la caméra avec Too Much, une série tout aussi rafraîchissante et décomplexée. Le pitch ? Jessica (énergique et attachante Megan Stalter), trentenaire new-yorkaise désabusée par sa précédente relation, noie sa peine en acceptant un nouveau job de l'autre côté de l'atlantique, à Londres. Sur place, elle n'est pas encore totalement installée qu'elle rencontre Félix, tout aussi paumé, avec qui elle va pouvoir expérimenter l'amour sain, intense, librement inspiré de la propre relation de la réalisatrice avec son mari, Luis Felber, co-créateur de la série. Une comédie romantique décalée, un brin chaotique, et ça en fait tout le charme.
Disponible sur Netflix
Le Procès Goldman, par Cédric Kahn (2023)
En avril 1976 débute le deuxième procès de Pierre Goldman, militant juif d’extrême gauche, condamné en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité pour quatre braquages à main armée, dont un ayant entraîné la mort de deux pharmaciennes. S'il reconnaît les vols, l'homme clame son innocence dans cette dernière affaire, et devient, en quelques semaines, l'icône de la gauche intellectuelle. "Je suis innocent parce que je suis innocent", ne cesse-t-il de marteler à son procès, durant lequel se dessinent et s'affrontent deux camps, l'un pour la condamnation d'un personnage hostile et provocateur, l'autre pour l'acquittement d'un martyr. Présenté à la Quinzaine des Cinéastes au Festival de Cannes 2023, le huit-clos de Cédric Kahn retrace fidèlement le déroulé d'un procès qui porte les traces d'une France meurtie par l'antisémitisme.
Le 27 juillet sur Netflix
Chaos d’Anthologie
Pourquoi Woodstock 99 a-t-il tourné au vinaigre ? Comment a terminé la soirée Projet X de cette adolescente de 16 ans, originaire des Pays-Bas ? Que s'est-il réellement passé dans le bureau de Rob Ford, maire de Toronto élu à la surprise générale en 2010 finalement pris en train de fumer du crack ? Chacun de ces chaos d'antologie très largement médiatisés sont détaillés sur Netflix dans des épisodes hebdomadaires d'environ 55 minutes. À venir cet été : L'ovni et le petit garçon (15 juillet), Les mamans détectives (22 juillet), et Storm Area 51 (29 juillet) pour boucler la boucle.
Un épisode chaque semaine jusqu'au 29 juillet sur Netflix
Mercredi (saison 2)
Pince sans rire, obsédée par le sang et jamais sans ses nattes, la rebelle et inquiétante Mercredi Addams incarnée par Jenna Ortega s'apprête à revenir sur nos écrans pour une saison 2 particulièrement sombre. Comme l'indique le synopsis officiel de la série, la jeune fille rempile pour une nouvelle année à l'Académie Nevermore "où l'attendent de nouveaux ennemis et de nouveaux ennuis". Après Hyde, monstre féroce qui s'est révélé être son crush de l'année, Mercredi se retrouve plongée au cœur d'un mystère surnaturel glaçant. Bonne nouvelle : ses relations avec sa mère et sa meilleure amie, Enid, seront approfondies, tandis que la jeune fille devrait délaisser les histoires de cœur pour des aventures horrifiques, il faut le dire, bien plus à son image.
Le 6 août sur Netflix
Sans jamais nous connaître, par Andrew Haigh (2024)
Aurait-on pu rêver meilleur synopsis qu'une idylle fantômatique entre Andrew Scott et Paul Mescal ? Pas vraiment, et pourtant, le réalisateur britannique Andrew Heigh a concrétisé cette idée de génie avec Sans jamais nous connaître, l'un de nos films préférés de l'année 2023, l'un de nos drames amoureux favoris de tous les temps. Celui-ci prend place dans un building vertigineux de Londres, où Adam vit reclus, encore endeuillé par la perte précoce de ses parents. Son temps libre, il le passe dans les bras de son mystérieux voisin, Harry, lorsqu'il ne se rend pas dans son ancienne maison, à renouer avec ses parents et le passé pour corriger de nombreux non-dits. Onirique, brise-cœur, il faut s'armer de courage pour regarder ce film, qui, certes, explore une relation amoureuse, mais aborde d'autres thématiques, dont la mort et la solitude.
Le 18 juillet sur Disney +
Alien : Earth (saison 1)
Après le retour triomphal de la saga au cinéma avec Alien : Romulus en 2024, l'aventure se poursuit sur le petit écran avec Alien : Earth, prochainement sur Disney +. Chapeautée par Noah Hawley, créateur de Fargo et scénariste de Legion, la série se déroule en 2120, soit deux ans avant les événements du film de Ridley Scott, alors que la Terre est dominée par cinq mégacorporations où humains, cyborgs et synthétiques vivent ensemble. Une cohabitation certes harmonieuse, mais patratra : voilà qu'un vaisseau spatial se crash, brisant l'équilibre sur la planète. Une jeune femme hybride et une équipe de soldat vont alors devoir faire face à une menace extraterrestre inédite. Un pitch prometteur qui comblera les fans de la première heure de la saga.
Le 12 août sur Disney +
Furia (saison 1)
Marga est une artiste snob. Roberto, son mari, est en couple avec Tina, la femme de ménage, et l'a mise enceinte. Vera, l'amie de Marga, est une cuisinière médiatique qui doit fermer son commerce à cause de la maladie d'un critique incisif. Nat est vendeuse dans une boutique de haute couture. Marga et Vera sont ses clientes. Adela, mère de Tina, est sans emploi et risque d'être mise à la rue avec sa vieille mère par son propriétaire impitoyable. Victoria, la voisine d'Adela et Nat, est une actrice délaissée du cinéma érotique des années 70. Bref, ces cinq femmes sont dégoûtées des hommes, qui les ont intimement et/ou professionnellement déçues, repoussées, blessées. Furia, c'est pour elles l'occasion de se venger sans vergogne. Entre colère, révolte et solidarité féminine, un ovni venu d'Espagne particulièrement savoureux pour dégommer le patriarcat.
Disponible sur HBO Max
Nosferatu, par Robert Eggers (2024)
Après The Lighthouse, The Witch et The Northman, le metteur en scène Robert Eggers s'attaque à un mythe gothique bien connu du cinéma : Nosferatu, soit la première adaptation cinématographique de Dracula par Friedrich Wilhelm Murnau. D'un vieux film (1922) muet et sans couleur, la version d'Eggers conserve la noirceur et alimente la poésie : la ville dans laquelle vit Ellen Hutter (Lily-Rose Depp, habitée), nouvelle cible du vampire, est tout aussi froide que ne l'est le cœur de son bourreau. Terré dans les Carpates, le mystérieux Comte vient, comme le veut la tradition, hanter une femme fragile, et déverser sur les terres la peste et la mort, jusqu'à une scène finale d'une esthétique saisissante, témoignant de toute l'agilité d'Eggers pour s'approprier le style expressionniste.
Le 19 juillet sur Canal +
