10 films et séries à (re)découvrir sur les plateformes en février

undefined 6 février 2024 undefined 15h28

Flora Gendrault


Nudes
(2024)  

Nudes, c’est une toute nouvelle série française qui s’attaque à un sujet touchant de près les adolescent·e·s et jeunes adultes : selon une étude exploratoire publiée dans la revue Sexologies, 74,5 % des 13-25 ans ont déjà envoyé un « nude ». Elle raconte trois histoires distinctes illustrant trois types de violences sexuelles en ligne, adoptant le point de vue de jeunes auteurs et victimes d’un partage de photos ou vidéos dénudées sur Internet. De manière assez réaliste, les victimes sont avant tout des femmes, à qui l’on trahit la confiance, et devant faire face au revenge porn ou au catfishing. Réalisées par trois femmes, Sylvie Verheyde, Lucie Borleteau et Andréa Bescond, les trois saisons de Nudes questionnent le rapport aux réseaux sociaux sous un prisme féministe, absolument nécessaire pour traiter ce sujet avec justesse. 

Déjà disponible sur Amazon Prime 


West Side Story
(1961)  

Oubliez le remake gnangnan de Spielberg en 2021, celui-ci (tout aussi gnangnan mais cultissime) est pour les OG : ce classique de la comédie musicale par Jerome Robbins et Robert Wise est à remater sur Amazon Prime. Piqûre de rappel : l’histoire prend place à New-York, dans les années 50, au cœur du quartier Wests’affrontent deux gangs de rue rivaux, les Jets et les Sharks. Tony, ex-chef des Jets qui a maintenant pris ses distances avec le gang, et Maria, la sœur du chef des Sharks, tombent amoureux, mais le couple doit subir les forces opposées de leurs clans respectifs. Coup de foudre, amour contrarié, dénouement absolument dramatique… Un Roméo et Juliette sur écran géant, supplément danse et musique. Indémodable.  

Déjà disponible sur Amazon Prime 


Inglourious Basterds
(2009) 

L’un des meilleurs Tarantino, en toute subjectivité. Le chef d’œuvre prend place en France, sous l’Occupation et alors que les juifs sont traqués partout, jusque dans leur ferme. On suit alors les méthodes impitoyables du colonel Hans Landa (magistralement joué par Christoph Waltz) et la vengeance de Shosanna Dreyfus (Mélanie Laurent), dont la famille a été assassinée sous les ordres de ce dernier. Tout est maîtrisé, on ne compte plus les scènes de tension qui soulèvent notre cœur (je ne commande jamais trois verres au bar), lequel bat encore au rythme des coups de batte des « Bâtards », groupe de scalpeurs américains alliés des juifs mené par Brad Pitt. 

Déjà disponible sur Amazon Prime 


Armageddon Time (2022) 

Oeuvre intime du réalisateur John Gray, ce film suit la quête d’un garçon du Queens dans les années 80. Devant les yeux du spectateur se dessinent quelques mois douloureux de la vie de Paul Graff, gamin juif de 11 ans scolarisé dans un collège public, se liant d’amitié avec un jeune enfant noir nommé Jimmy. Sanctionnés par l’école pour avoir fumé un joint dans les toilettes, les parents de Paul décident de l’inscrire dans une école privée plus huppée, ce qui créera chez le garçon un sentiment profond d’injustice. La lutte des classes et les inégalités raciales finiront par séparer les deux garçons, et c’est assez passionnant de les voir représentés de cette manière à l’écran. 

Le 9 février sur Netflix 


Un jour (2011)

Le 15 juillet 1988, à Édimbourg, après leur soirée arrosée de fin d’études, Emma et Dexter font plus ample connaissance et partagent une nuit : ils sont prêts à une relation sexuelle, mais quand Emma sort de la salle de bains, elle constate que Dexter est sur le point de partir. Le charme est rompu, mais ils décident de rester… amis. Ce film, porté par le sourire ravageur d’Anne Hathaway et la désinvolture de Jim Sturgess, suit leur amitié amoureuse tous les 15 juillet. On est totalement dans le Suis-moi je te fuis, fuis-moi je te suis, et des fois, c’est juste le genre de récit qu’il nous faut pour chouiner un bon coup et rêver d’âme sœur éternelle. 

Le 8 février sur Netflix 


She said (2022) 

En 2017, en marge du mouvement #Metoo, le monde entier apprenait le harcèlement et les crimes sexuels perpétués par Harvey Weinsten durant des décennies sur des dizaines de femmes, ensuite réduites au silence à coup de gros chèques et accords de confidentialité. Ce film d’enquête percutant revient sur l’affaire qui a bouleversé l’industrie du cinéma américain à travers l’enquête de Jodi Kantor et Megan Twohey, deux reporters du New York Times, journal qui révélera l’affaire. Coproduit par Brad Pitt et calibré pour les Oscars, ce drame sensible met au cœur du récit la parole des victimes, longtemps invisibilisées dans et par le milieu, et c’est pour ça qu’il mérite d’attirer toute votre attention. 

Le 23 février sur Netflix 


Raël, le prophète des extraterrestres (2024) 

Raël, le prophète des extraterrestres arrive demain sur Netflix, et à la rédac, il nous tarde de la regarder, parce qu’on dévore les séries documentaires de la plateforme comme des petits pains, et encore plus lorsqu’il s’agit de sectes. Oui, on n’est pas meilleures que les autres, nous aussi, ça nous intrigue les histoires de gourou : celle-ci décrit la figure de Raël, un homme aux allures de Jacques Brel, qui aurait eu une apparition ; celle d’extraterrestres à l’origine de la vie sur Terre lui demandant de préparer leur retour sur Terre. En quatre épisodes riches en archives et en témoignage, la série revient sur la création et l’évolution du mouvement, classé comme secte depuis 1995. 

Le 7 février sur Netflix  


Élémentaire (2023)  

Le dernier film en date de Pixar sort déjà sur Canal +, et si ce n’est pas le meilleur, il met en scène une rencontre touchantese mêlent et s’embrassent les éléments qui composent la nature. On est plongé dans la ville d’Élément City, là où le feu, l’eau, la terre et l’air vivent dans la plus parfaite harmonie. Flam, jeune femme intrépide au caractère volcanique, croise le chemin de Flack, un garçon hyper-sensible qui lui fait voir le monde autrement. Une histoire d’amour d’apparence impossible, une réflexion intéressante sur la tolérance, on en ressort tout feu tout flamme. 

Déjà disponible sur Canal + 


Yannick (2023)  

Dans ce court film d’une heure, la signature du maître Dupieux, Raphaël Quenard s’illustre dans un rôle loufoque (pour ne pas dire légèrement fou), révolté par une scène de théâtre médiocre. Son personnage, Yannick, décide alors de l’interrompre, et de reprendre la soirée en main, à l’aide de son bon vieux pistolet. Le casting est très bon, complété par Pio Marmaï et Blanche Gardin, la trame est hilarante, ça change et c’est idéal pour se détendre devant une prise d’otage qu’on n’est pas prêt·e d’oublier. 

Le 20 février sur Canal + 


Anatomie d’une chute
(2023)

On se réjouissait fin janvier d’apprendre qu’Anatomie d’une chute, le bijou acclamé par la critique de Justine Triet, figure 5 fois parmi les nominés aux Oscars. Du coup, bien évidemment qu’on vous conseille vivement de visionner LE film qui a bouleversé le cinéma ces derniers mois. Vous suivrez un procès palpitant où l’enjeu n’est pas tant de savoir qui a raison, qui a tort, qui doit être condamné et pourquoi, mais plutôt comment se sont envenimés les choses au sein d’un couple uni par un enfant unique, Daniel. C’est construit avec brio, et les dialogues sont d’une grande justesse. Chapeau bas. 

Le 27 février sur Canal +