Elephanz : « on a très envie de faire chanter les gens ! »

undefined 27 novembre 2017 undefined 14h57

Margot

Une musique dynamique, entraînante et qui donne la pêche ! Telle est la marque de fabrique du groupe Elephanz, porté par 2 frères (et Nantais) sympathiques avec lesquels on a discuté par téléphone, car ils vivent maintenant à Paris. Ils sont ambitieux et ont de quoi l'être. Après un premier album couronné de succès, on ne peut que leur souhaiter que leur nouvel album Elephanz (sorti le 13 octobre 2017) les porte au-delà des frontières. On aura le plaisir de les voir en live au Stéréolux, le 2 février 2018.

Présentez-nous votre parcours

Jonathan : On a créé le groupe en 2008, à deux, entre frangins. On a eu des opportunités de jouer sur scène assez vite, le début a été rapide pour nous, on est allé aux Transmusicales un an après la création du groupe et on a sorti un 1er EP Ideal Roommates en 2009, avec lequel on a beaucoup tourné. On a ensuite sorti le single Stéréo en 2011, qui a été notre première expérience de diffusion à la radio. En 2012, on a enregistré l'album Time for a change, sorti en 2013, dont le single éponyme nous a porté plus loin. Il est passé à la radio, dans des films, des publicités. Nos salles étaient bien remplies et notre tournée longue. On revient donc en 2017 avec ce deuxième album (qui s'intitule Elephanz).

Etant frères, avez-vous toujours fait de la musique ensemble, ou l'un a entraîné l'autre ?

Maxime : Quand on a démarré la musique c'était un peu sous la contrainte de notre père, on n'en faisait pas vraiment ensemble. Ce n'est qu'après nos parcours respectifs qu'on s'est retrouvé par hasard dans une chambre un soir, avec juste de quoi enregistrer un peu de musique. Ça nous a beaucoup plu, on a fait un morceau, puis cinq ont très vite éclos et ça a commencé comme ça, sur un élan un peu "récréatif".


Comment votre carrière a-t-elle démarré ?

Jon : On a rencontré notre premier manager assez rapidement, on a été vite pris en main avec une signature à la maison d'édition Edouard Chapelle, ce qui nous a ouvert les portes de festivals et de la radio. Après, je pense que ce sont nos chansons qui ont fait la différence, car que ce soit Stéréo ou Time for a change, on sent bien que ce sont des chansons que l'on portait comme étendard pour avancer.


Qu'est-ce qui vous caractérise ? Comment décririez-vous votre musique ?

Jon : On a des racines très brit-pop, on y a été bercé toute notre adolescence. Et on fait aujourd'hui une musique qui reste sur des formats assez pop, mais qui va chercher dans la synth pop. Surtout sur ce deuxième album où on a un peu délaissé les guitares électriques.


Avec quel artiste « rêvé » collaboreriez-vous si vous en aviez la possibilité ?

Jon : J'aimerais bien collaborer avec des gens qui font une musique complètement différente comme un rappeur ou un beatmaker, on serait assez fan de travailler avec Dr Dre. D'ailleurs on travaille un featuring avec un champion de France de beat box. Au départ on aime bien faire la musique entre nous mais en deuxième partie on aime ouvrir tout ça à d'autres styles.


Quelle énergie vous voulez dégager au public ? Qu'est-ce qui vous motive à continuer ?

Max : Les concerts, c'est essentiel quand on a passé un ou deux ans à écrire en studio, pour confronter le résultat avec les gens. On a envie de les faire chanter. C'est un concert qui mélange toujours beaucoup la musique et la danse. Car nos morceaux ne sont pas très dansants, mais on essaye d'englober le public dans la nappe de notre musique et c'est ce qui est agréable.

Jon : On a besoin de faire bouger les têtes et les gens car ils sont là pour ça. Donc on s'accompagne d'un batteur pendant notre tournée, car on a enregistré tous les drums et les basses nous-même et c'est hyper agréable d'avoir un batteur derrière qui nous pousse, la qualité du batteur fait beaucoup sur scène.


Un moment de solitude sur scène à partager ?

Jon : On en a eu des centaines *rires*, ça fait 8 ans qu'on tourne sur scène donc on en a plein. Par exemple à un festival, on a eu une coupure de courant sur scène, il était tard et un peu émêchés on voulait faire la fête, on a continué pendant 15 minutes à improviser une sorte de show... tribal. Notre batteur Clément s'est mis à faire des rythmes africains, et moi je faisais le pitre sur les barrières de sécurité. Jusqu'au moment où notre manager est venu nous stopper sur scène parce qu'on faisait vraiment n'importe quoi.

Max : Oui et on a toujours très peur de ces moments-là, parce que ce sont les moments où on ne contrôle plus rien et où tout ce qu'on avait préparé en amont disparaît. Mais en même temps ça nous permet de nous révéler, ce qui est plutôt cool.


D'autres projet à venir ?

Jon : On est vraiment dans la tournée et on espère qu'elle sera très longue, qu'elle nous portera en dehors des frontières. On continue de travailler des morceaux et des remix, on adore collaborer avec d'autres artistes et c'est donc ce qu'on va faire dans l'année qui arrive.


Votre quartier nantais préféré ?

Jon : J'ai habité trois ans rue Léon Jamin, d'ailleurs c'est là qu'on a créé le groupe. J'allais jouer aux échecs dans un pub en face de Monsieur Machin, j'adore ce quartier. Et aussi bien sûr le quartier du Stéréolux, dont la Fabrique, où on a répété pendant trois ans.

Max : Moi j'aime bien me balader sur les bords de l'Erdre, et du côté de la Grenouillère où il y a le tableau de Renoir Bal de campagne.


Pour conclure, quel est votre Bonbon préféré ?

Max : Je vais te décevoir mais je mange très peu sucré, à la limite je dirais un magret de canard sauce Porto *rires*.

Jon : Ce que je mange encore beaucoup, parce que ça me rappelle mon école primaire, c'est les oursons en guimauve, ça c'est ma gourmandise préférée.

Max : Ah si on fait parler la madeleine de Proust, moi c'est les Têtes Brûlées, quand j'étais en primaire, si t'arrivais à en manger t'étais un bonhomme *rire*.

Retrouvez ici le lien d'écoute de leur nouvel album : Elephanz

Photo : Matt Dortomb