La Maison des Femmes : l'histoire se dessine doucement à Marseille

undefined 7 janvier 2022 undefined 08h49

Laura P

Les objectifs de ce refuge sont en tout point similaires à ceux de son « ainé » créé en 2016 par la gynécologue obstétricienne Ghada Hatem-Gantzer à St-Denis (93). Il s'agira d'y proposer des consultations mais aussi un accueil sans rendez-vous et une prise en charge immédiate de toutes les violences. On pourra y trouver des gynécologues, des chirurgiens, des psychiatres, des sages-femmes, des pédiatres... Mais aussi tous les acteurs des associations qui s'activent déjà dans la lutte pour les violences faites aux femmes. On pense notamment au Planning familial 13, GAMS Sud ou SOS femmes 13 et bien d'autres encore ! 
Pour l'heure, en ce mois de janvier 2022 le projet n'en est qu'à ses balbutiements, mais l'histoire s'écrit doucement. 

Accueil temporaire à la Conception 

Avant de voir le jour, le concept de Maison des Femmes est aujourd'hui initié entre les murs de l'hôpital de la Conception (5e) au pôle mère-enfant de l'AP-HM. En cette année 2022, 50 millions d’euros vont être alloués au pôle mère-enfant de l’AP-HM, dont une partie soutiendra la Maison des femmes. D'où l'évidence d'accueillir le projet à l'AP-HM en attendant la fin des travaux de la bâtisse dédiée au 165 rue de Saint-Pierre. 
L'ARS, comme l'AP-HM sont aujourd'hui impatients d'accueillir cette structure de soin pluridisciplinaire 
pour répondre aux besoins des femmes victimes de violences, dont l'ainée en région parisienne accueille chaque jour entre 60 et 80 femmes depuis sa création en 2016.

Pour soutenir la Maison des Femmes marseillaise dans ses premiers pas une nouvelle collecte vient d'être lancée. Cette récolte de dons a pour but d'aller encore plus loin dans la prise en charge des victimes notamment en offrant des ateliers divers (karaté, socio-esthétique, écriture...), mais aussi de nouveaux équipements afin de faire de La Maison des Femmes un lieu chaleureux, accueillant et rassurant. Enfin l'argent récolté devrait servir à mettre en place une permanence juridique absolument indispensable face aux situations délicates dans lesquelles peuvent se retrouver des femmes en détresse.