Les 23 & 24 avril dernier, l'équipe du Bonbon s'est rendu au Lille Tattoo Festival, le rendez-vous des amateurs et professionnels du tatouage. Cent artistes du monde entier, des ateliers délirants et une bonne ambiance... le festival a fait couler beaucoup d'encre!
Des centaines stands, des milliers de flacons d'encre, moult croquis, plus de cent artistes concentrés et des tatoués la manche ou le pantalon relevé. Samedi après-midi, ça a piqué sec au Grand Sud. Entre les allées, on retrouve sur les stands des tatoueurs mille et un styles : girly, métalleux, coloré, hipster, géométrique, vaporeux, pointilleux, flippant, fun, funky,... Il y avait l'embarras du choix pour ceux qui ont osé, pour la première fois ou une fois encore, sauter le pas.
Pour Justine, le tatouage se fait surtout par feeling. "Aucun de mes tattoo n'a de signification particulière, j'aime simplement l'esthétisme". Une façon pour elle de dire que son corps lui appartient.
Pour une première, Thibaud y a été fort. Il s'est fait tatoué la moitié du bras. "C'est un squelette rockabilly. Ca fait des années que j'y pense mais c'est aujourd'hui que je saute le pas". Un mot sur la douleur ? "8/10, j'ai vraiment douillé mais ça en vaut la peine..".
Le festival était aussi l'occasion pour les professionnels de se rencontrer et d'échanger. Ca parle design, dernière demande folle des clients mais surtout de l'univers tatouage. "En 2016, le tattoo se définit plus comme la personnification du corps, comme un moyen de se l'approprier et de faire son propre art directement sur le corps" nous explique Tony. Cet apprenti tatoueur est tout de même gêné par le côté commercial du tatouage. "Le tatouage devient un produit de consommation comme les autres, comme si une machine pouvait le faire... Alors que pour moi, c'est plus un échange où la relation de confiance est primordial".
Quand on interroge Junior, un tatoueur très en vogue qui silonne les routes d'Europe, il "reproche" aux clients la même chose. "Le public français connait peu les grands artistes du tatouage. Il tape "tatouage" sur Google Images et en choisit un au pif... C'est dommage". Oui car le tatouage s'est généralisé, voire démocratisé au fil des années. "Ce n'est plus un truc de loubards comme avant. Tout le monde s'y met, et c'est cool, à condition que les gens s'intéressent au travail des artistes... et pas seulement à faire des selfies".
La grimace, parce que ça fait mal!
Encore plus de photos en page 2
"Hey, viens voir Papa, c'est trop beau..." Entre amis ou en famille, le Lille Tattoo Festival a attiré une foule éclectique, multi-générationnelle, plus ou moins tatouée et surtout admirative du travail des artistes. Et si le tatouage n'était pas pour tout de suite, il était possible de se faire la barbe, profiter d'un massage shiatsu ou encore de magnifier ses ongles à l'atelier de Nail Art. Ambiance hyper cool surtout quand les Dj arrivent et balancent leur set. Et tandis qu'on se faufile vers la sortie, on croise le jeune artiste new-yorkais Kevin Vast, en pleine séance photo, qui prépare déjà son expo de tatoués pour l'an prochain.
Photo-shot de tatouages maori
En bref, on a aimé l'ambiance, la coolitude, l'esprit très libéré de ce festival, la facilité avec laquelle nous avons abordé tatoueurs et tatoués. C'était fun, sympa, beau, culturellement enrichissant, et surtout... piquant!
Parce qu'on peut se faire tatouer et assurer le baby-sitting, NA !
Barber shop où le barbier a même tatoué le poteau de barbier sur le visage 
Non, ce n'est pas son sang, c'est l'encre 
Petit hommage à Prince 
So colorfull Ca pique, ça pète, ça déchire et on en redemande. Vivement l'année prochaine!