Bientôt la fin des terrasses chauffées dans les grandes villes ?

undefined 28 novembre 2019 undefined 15h06

Sarah Leris

Elles ont beau être pratiques et nous tenir chaud, les terrasses chauffées, gourmandes en électricité, sont une catastrophe pour l’environnement. Si bien que certaines villes envisagent leur interdiction.


Finies les terrasses chauffées à Rennes. La ville bretonne est la seconde à prendre la lourde décision de les interdire totalement, après Thonon il y a sept ans. Car chauffer une terrasse de bar ou de resto, c’est comme chauffer un appart' en laissant les fenêtres ouvertes, un gâchis d’énergie en somme. L’initiative rennaise, signée dans la "Charte Terrasse" et adoptée par les commerçants, pourrait bien montrer l’exemple dans d’autres grandes villes de France.

À Paris, le débat est lancé. Si la législation stipule que les modes de chauffage en terrasse ne doivent pas générer d’émissions de gaz polluants, en pratique, ils consomment néanmoins une très importante quantité d’électricité. Un chauffage allumé en terrasse pendant huit heures, soit de la tombée de la nuit à la fermeture du bar, consommerait l'équivalent d'un trajet de 350 km en voiture. Pour les groupes écolo, notamment le maire écologiste du 2e Jacques Boutault qui s’est prononcé à ce sujet pour BFM TV, les terrasses chauffées devraient être interdites quand on sait le gâchis qu’elles représentent.

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Dans d’autres grandes villes, si les terrasses sont moins nombreuses, le problème reste le même. L’apéro en terrasse avec des copains n’a jamais été aussi populaire, et pourtant, peu de personnes ont conscience du désastre auquel elles participent. Car si le chauffage en terrasse est si répandu, c’est bien parce que les commerces font une majorité de leur chiffre d’affaire grâce à lui. Qui diable a envie de rentrer dans un café et de s’installer en terrasse en plein hiver s’il n’y a pas de chauffage ? Il existe pourtant des solutions comme le fumoir intérieur, ou, plus simple, la diminution de la cigarette intrinsèquement liée au désir de s’installer dehors… Et si on se posait à l’intérieur, désormais ?