Bruxelles serait la 3e capitale européenne où on consomme le plus de cocaïne

undefined 3 avril 2024 undefined 12h30

Clemence Varene

Grâce à ces nouvelles données, l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies entend bien étudier l’évolution de la consommation de drogues (et en particulier de la cocaïne) sur le continent. Et si, sur le papier, la place de Bruxelles peut faire peur, rassurez-vous, la capitale belge n’est en fait pas si mauvaise élève que ça.


Une place trompeuse

Selon l’étude, si Bruxelles est la troisième capitale européenne qui présente le plus de traces dans ses eaux usées, et peut se placer dans le top 10 si l'on ne considère que les grandes métropoles, plus généralement, toutes villes confondues, la capitale n’est en fait que 21e sur les 88 métropoles étudiées. Et c’est tout de suite plus rassurant. Avec ces 586 mg relevés par jour pour 1000 personnes,  la capitale est bien loin d’Anvers, numéro 1 de ce classement, qui culmine à plus de 1 720 mg (soit près du triple). Et pour cause, la ville portuaireest connue pour être le principal port européen d’entrée de la fameuse poudre blanche sur le continent, ce qui pourrait expliquer sa forte présence dans les eaux du coin.


Une augmentation globale de la consommation

D’une manière générale, l’étude permet de mettre en avant une augmentation globalisée de la consommation de drogues. Et Paris n’est visiblement pas en reste, puisqu’en 2021, le taux de cocaïne retrouvé était de “seulement” 427 mg, et de 273 en 2019 (après un pic à 500 mg en 2018). Fait étonnant, l’étude, qui s’est basée sur un relevé jour après jour, permet également de constater que c’est le lundi et mardi que la consommation de la drogue est la plus élevée (700 mg en moyenne). Le dimanche (315 mg) est celui on l'on consomme le moins. On imagine que ces chiffres pourraient prendre en compte la consommation sans doute importante aux premières heures du jour, ou alors c'est pour se donner un coup de boost pour démarrer la semaine...


Des grosses disparités au niveau européen

Dans la suite du classement, après Anvers, on retrouve Tarragone, en Catalogne (1 464 mg), elle aussi ville portuaire, puis Amsterdam, sur la dernière marche du podium (1 210 mg). Suivent Rotterdam (1 088 mg), Zurich (1 023 mg) puis Genève (813 mg). Et une chose est sûre, ce classement est assez révélateur, puisque la Belgique, l’Espagne et les Pays-Bas sont les trois pays les plus touchés par la consommation de cocaïne, avec des taux assez élevés dans de nombreuses villes. À l’inverse, Paris, où les traces sont déjà plutôt faibles, est en plus la seule ville française concernée par le classement. Il en va de même pour Bristol, en Angleterre, ou Porto, au Portugal, qui affichent, elles aussi, des taux bas (moins de 520 mg). On ne s’en tire donc pas si mal que ça finalement !

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