Contrôle technique obligatoire pour les deux-roues : voici ce qui va changer

undefined 16 avril 2024 undefined 14h29

Clemence Varene

Malgré les protestations, les dizaines de milliers de motards et scootéristes manifestant à travers la France à la veille de la mise en place de cette nouvelle législation n’auront pas réussi à obtenir gain de cause. À compter de ce lundi 15 avril 2024, le contrôle technique devient obligatoire pour les scooters, motos et voiturettes sans permis. Ce sont donc plus de 3000 nouveaux véhicules qui rejoignent les voitures, pour qui le contrôle technique était déjà obligatoire depuis 1992.


Une date limite échelonnée

Ils sont plus de 10 000 selon les organisateurs à avoir défilé ce samedi 13 avril dans les rues de Paris. Mais rien n’y fait, depuis hier, les conducteurs de deux-roues n’ont d’autre choix que de faire passer le contrôle technique à leur bolide. Et s’ils ne le font pas, la sentence risque d’être lourde, puisqu’ils risquent entre 135 et 750€ d’amende, mais aussi, et surtout, une immobilisation du véhicule. Ce qui est nettement plus embêtant, vous en conviendrez.

Pour éviter une prise d'assaut des garagistes et autres concessionnaires habilités à réaliser le contrôle, le gouvernement a, dans sa grande bonté, décidé d’échelonner les dates limite en fonction de la mise en circulation des motos. Pour l’instant, sont donc concernés en priorité les véhicules datant d’avant 2017, qui doivent se mettre à jour avant le 31 décembre 2024. Pour les autres, ils ont au plus tard jusqu’en 2026 pour faire les démarches nécessaires.


Une facture de plus à payer

Pour beaucoup de conducteurs, cette nouvelle obligation relève plus du vol qu'autre chose, puisqu’on leur demande simplement de payer minimum 50€ en plus pour des vérifications que bon nombre d’entre eux effectuent déjà de manière annuelle. Ils devront en plus s’y coller tous les 3 ans, durée de validité de la vignette. Ils sont donc plusieurs à prôner le boycott total. À voir dans les prochains mois s’ils arrivent à s’en sortir.

En attendant, pour éviter d’être soumis à cette nouvelle contrainte, de très nombreux propriétaires de véhicules de catégorie L (scooters légers, lourds, motos, motos avec side-car, quads, voiturettes…) se sont empressés de revendre leurs fidèles destriers. Une solution comme une autre pour ne pas se soumettre au contrôle, somme toute…