Une demeure au passé sombre et tragique
Cette belle maison bourgeoise en brique, aujourd’hui divisée en plusieurs appartements, n’a pas toujours été un lieu de vie paisible. De mars 1943 à août 1944, elle abritait le siège de la Gestapo, la police secrète allemande, et du service de renseignement de l’armée allemande. Surnommée le « petit château de l’horreur » par les habitants du quartier, cette demeure fut le théâtre d’atrocités inimaginables pendant la Seconde Guerre Mondiale.

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Dans ses caves sombres, des résistants furent torturés et assassinés. Parmi eux, François Verdier, un héros de la Résistance, y fut cruellement torturé avant d’être exécuté dans la forêt de Bouconne. À la Libération, les corps de 5 résistants furent retrouvés dans le jardin, témoignant de la brutalité qui régnait en ces lieux.
Un héritage historique habité
Quelques mois après la Libération, le « petit château de l’horreur » changea de visage et de mission. Une partie de la maison fut transformée en foyer pour accueillir des enfants juifs orphelins, cachés pendant la guerre. Un lieu de douleur qui devint un sanctuaire de protection et de reconstruction pour ces jeunes âmes marquées par le conflit.

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Aujourd’hui, la bâtisse est divisée en 4 appartements et est habitée. Malgré la transformation de ce lieu en un espace de vie moderne, son passé continue de hanter les mémoires. Les voisins et les habitants du quartier gardent une certaine distance, redoutant encore de s’approcher trop près de ce lieu empreint d’une si terrible réputation.
Sources : Actu Toulouse et Hérault Tribune
