Et si votre toutou pouvait monter dans le tram sans se planquer dans un sac IKEA ? À Toulouse, une pétition lancée le 20 juillet dernier réclame l'accès des chiens — tous les chiens — aux transports en commun du réseau Tisséo. Et visiblement, l’idée a du chien : en à peine deux jours, près de 20 000 signatures ont été récoltées. De quoi faire japper les propriétaires de boules de poils frustrées de ne pas pouvoir prendre le bus avec leurs humains préférés. Mais face à cette mobilisation express, Tisséo a sorti la laisse… courte.
Aujourd’hui, seules deux catégories de canidés peuvent embarquer à bord : les chiens guides d’aveugles et d’assistance pour les personnes en situation de handicap, ainsi que les petits animaux transportés sous le bras ou dans une caisse. Quant aux grands chiens ? Circulez, y’a rien à voir. La conséquence, selon les auteurs de la pétition : un recours forcé à la voiture, peu compatible avec les ambitions écolo affichées par la ville.
Un bel engouement...pour rien ?
Le problème, c’est que Tisséo, lui, ne mord pas à l’hameçon. L'entreprise brandit des arguments de sécurité, d’organisation et de confort. Une muselière mal ajustée, une laisse coincée dans une porte automatique, ou un molosse un peu trop proche d’un enfant… les risques sont réels, selon le réseau. Et puis, selon une étude commandée l’an dernier, ce sujet ne figurerait tout simplement pas en haut de la liste des priorités des usagers.
Pendant ce temps, à Lyon ou Strasbourg, les transports ont déjà pris le virage "dog-friendly". Muselière, laisse, ticket Waf… tout est prévu pour embarquer Médor sans drame. Toulouse, elle, reste fidèle à son règlement restrictif, laissant les grands chiens sur le trottoir. Une affaire qui, visiblement, a du flair médiatique mais pas encore le pouvoir de faire bouger les lignes.
