"Nous ne baissons pas les bras, le lobbying continue plus que jamais". Après cette annonce, la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian, maire de la ville, a partagé son incompréhension au micro de BFM Alsace. "J'ai déjà mobilisé une dizaine de maires français et allemands, de nombreux députés français et allemands, ainsi que les ministères... La région du Grand Est est à nos côtés, donc nous poursuivons le combat". Des déclarations qui font suite à l'annonce du tracé envisagé pour la future ligne de TGV qui Paris à Berlin à compter de décembre 2023 et qui ne devrait pas passer par Strasbourg.
En cause : un accord signé entre la SNCF et la Deutsche Bahn afin de permettre une réalisation rapide de cette nouvelle liaison directe en utilisant en priorité les lignes déja existantes Paris-Francfort et Francfort-Berlin. Le futur TGV devrait probablement passer par Sarrebruck, une ville allemande située plus au nord, plutôt que par Strasbourg et Karlsruhe. De son côté, l'entourage du ministre français des Transports, Clément Beaune, a indiqué à l'AFP que "la priorité du ministre et du gouvernement reste un passage par Strasbourg", précisant que "c'est la demande qui a été clairement exprimée à la SNCF".
Strasbourg, dindon de la farce ferroviaire ?
Si la tendance est claire, aucune décision finale n'a encore été prise. Après une réunion mercredi avec le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, la mairie de Strasbourg a affirmé jeudi dans un communiqué que la possibilité d'une liaison Paris-Strasbourg-Berlin restait ouverte, à condition que toutes les parties prenantes parviennent à définir les modalités de mise en œuvre. "Je ne peux pas imaginer que l'accessibilité de la capitale européenne à Strasbourg soit ignorée"a ajouté l'élue strasbourgeoise.
De son côté, François Grosdidier, le maire de Metz (ville voisine de Sarrebruck) s'est réjoui de la perspective d'un TGV passant par sa région, saluant une nouvelle "positive" qui "contribuera à renforcer les liaisons de transport et les opportunités d'intermodalité dans la région". Chacun voit midi à sa porte...